La réforme des rythmes scolaires a été assouplie par décret le 8 juin dernier au Conseil supérieur de l’éducation (CSE) par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Ce décret, publié le 28 juin, permet aux villes qui le souhaitent de revenir à la semaine de quatre jours.
Contrairement à un grand nombre de villes du département du Rhône qui reviendront dès la rentrée prochaine à quatre jours, Vénissieux a décidé de prendre le temps d’un bilan approfondi, avec une évaluation qualitative des trois ans de fonctionnement de la semaine de quatre jours et demi, depuis sa mise en place en 2014. « Pour Vénisieux, la question ne se pose pas en termes de nombre de jours de présence des enfants à l’école, mais bien en termes de contenu et de qualité de ce que la Ville est en capacité de leur proposer », précise un communiqué rendu public ce lundi 29 janvier, en début d’après-midi.
À la prochaine rentrée scolaire, la Ville maintiendra donc la semaine de 4,5 jours… au moins pour une nouvelle année. Elle n’en souffrira pas financièrement puisque la loi de finances 2018 a décidé du maintien du fonds de soutien pour le développement des activités périscolaires… pour les communes qui font le choix de ne pas revenir aux quatre jours.
Un bilan approfondi avant toute modification
Un bilan approfondi sera dressé entre avril et juillet 2018 avant d’envisager toute modification. Il permettra d’envisager de nouvelles pistes d’évolution intégrant les horaires, les types d’activités et la tarification. Les propositions qui en émergeront seront soumises à consultation de l’ensemble des parties prenantes lors du dernier trimestre 2018. L’objectif étant de « proposer un projet cohérent pour l’enfance et la jeunesse tout en conciliant les attentes de l’ensemble des partenaires éducatifs ». Ce travail au long cours doit permettre aux services de la Ville de travailler avec tous les agents concernés à une mise en œuvre opérationnelle pour la rentrée 2019-2020.
Dans son communiqué, la Ville rappelle que même si « cette réforme sur les rythmes scolaires a été imposée aux collectivités locales sans réelle concertation, avec des moyens financés limités« , un gros travail a été réalisé localement qui a abouti à la construction d’un nouveau projet éducatif de territoire (PEDT). « De nombreuses rencontres ont été organisées en 2013/2014, pas moins de 35 réunions avec l’Éducation nationale, les enseignants et les partenaires socio-éducatifs, les parents et les agents municipaux, ont abouti en 2014 à la mise en place de nouveaux rythmes scolaires. La Ville a dû adapter son organisation, en modifiant le temps de travail et les missions de plus de 600 agents. »
Derniers commentaires