Rendez-vous citoyen et politique majeur du début d’année, la cérémonie des vœux du maire aux associations et aux personnalités a rassemblé un large public, le 19 janvier. Michèle Picard a abordé plusieurs grandes thématiques dans un discours très offensif.
Le devenir des communes
« Le paradoxe est là : on demande à nos villes de garantir la cohésion sociale, et on leur retire les moyens politiques, financiers et humains, d’y parvenir. » Le maire a dénoncé la fragilisation des communes face aux mesures d’austérité imposées par l’État. Un exemple parlant a été mis en exergue : la part des collectivités dans le financement de l’éducation des enfants était de 14 % en 1980, il est aujourd’hui proche des 25 %.
La politique du gouvernement
Michèle Picard a fustigé « l’ultralibéralisme d’Emmanuel Macron, avec qui les nantis s’enrichissent quand les plus modestes payent la facture ». Pour le maire de Vénissieux, la décision du gouvernement de faire compenser la baisse des APL par les bailleurs sociaux illustre parfaitement cette politique : « Le gouvernement est en train de réinventer, sous nos yeux, la relégation territoriale. En réalisant des économies sur le dos des bailleurs, l’État fragilise l’ensemble du parc en termes de constructions neuves et de réhabilitation de l’existant. »
La bataille pour l’emploi
Le maire s’est à nouveau félicité du projet porté par la Métropole de faire du site Bosch un Campus industriel tourné vers les nouvelles technologies. « C’est un plus indéniable pour notre ville, à condition qu’il s’ouvre et profite de l’expérience des industries existantes, qu’il les booste, et qu’il entre en résonance avec les dispositifs de formation, d’insertion, qu’il crée de l’emploi, tout simplement. »
Michèle Picard a par ailleurs mis en avant l’extension en 2018 du laboratoire Carso (qui emploie déjà 800 personnes) et l’installation en 2019 du technicentre de la SNCF (600 salariés).
Les grands projets
Revenant sur le Grand Rendez-vous de la ville organisé à l’automne dernier — qui a mis l’action des fonctionnaires territoriaux sous les feux de la rampe — le maire a réaffirmé son engagement pour des services publics de proximité et de qualité. Un engagement symbolisé par le chantier de la nouvelle cuisine centrale qui ouvrira à la rentrée prochaine et qui pourra produire jusqu’à 6 000 repas par jour. « Certains parlent de coût, je leur réponds investissement. Si vous livrez au privé des pans entiers de vos missions, quel levier restera-t-il pour répondre demain aux besoins des habitants ? »
Michèle Picard a également cité les prochains travaux de réhabilitation du groupe scolaire Pasteur, ou encore ceux que la Sacoviv lancera sur son patrimoine dans les quartiers du Couloud et du Monery pour un montant global de 25 millions d’euros.
Mais le grand projet de l’année en cours, c’est bien sûr l’opération Grand Parilly Puisoz, conduite avec la Métropole et l’investisseur privé Lionheart. « La pose de la première pierre au printemps sera assurément l’un des événements phares de l’année à Vénissieux et dans l’agglomération. »
Force collective
Abordant pour finir les thèmes du droit à la sécurité et à la dignité, le maire a une nouvelle fois souligné l’importance d’une action collective portée par des services publics forts, « qu’il faut défendre coûte que coûte car c’est là que réside notre force collective ». Et d’ajouter : « C’est cet esprit que nous défendons dans la Métropole, notre ville y occupe toute sa place, et y mène des combats dans l’intérêt de Vénissians. […] Fière de son parcours, Vénissieux sait où elle veut aller, et elle ne se trompera pas de chemin. »
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