En juillet, août et septembre 2017, le MAN (Mouvement pour une alternative non-violente) a repris l’idée de médiation nomade initiée dans la banlieue parisienne par Yazid Kherfi, en partenariat avec le Commissariat général à l’égalité des territoires. Avec le soutien du délégué du gouvernement Laurent de Galard, c’est à donc Saint-Fons et Vénissieux que les bénévoles du MAN ont installé leur camionnette douze soirées dans chaque commune, chaque fois entre 20 heures et minuit. À chaque fois, tables et chaises étaient sorties, des boissons et des gâteaux offerts à ceux qui le voulaient, des jeux pour les plus petits… Le but ? « S’installer dans un quartier, raconte l’un des bénévoles du MAN, pour aller à la rencontre de tous ceux qui, le soir venu, sont là sans savoir que faire. Yazid Kherfi dit que la nuit, dans ces rues, on ne trouve que les flics et les barbus. Nous cherchions à ce qu’il y ait une autre composante. »
Une vingtaine de bénévoles se sont relayés tout au long de ces 24 soirées, rencontrant quelque 400 personnes : un tiers d’ados, des adultes et des familles avec enfants. Pour le bilan de l’opération, communiqué lors d’une réunion du MAN ce 15 janvier, on note un très bon accueil, de la convivialité — avec, par exemple, un couscous offert par une maman aux bénévoles —, des discussions faciles en groupes et des propos lâchés qui font chaud au cœur, tels que : « C’est bien ce que vous faites ! » ou « Quand est-ce que vous revenez ? »
Les deux municipalités ont bien entendu suivi ces médiations nomades, que le MAN aimerait prolonger l’été prochain. D’où, également, un appel à bénévoles. Quant à Yazid Kherfi, venu assister aux premières rencontres, il sera présent au salon Primevère, à Eurexpo, le 25 février à 14h15 pour une conférence : « (Re)créer du lien grâce à la médiation nomade ».
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