De juillet 2016 à décembre 2017, Laurent de Galard a été le délégué du gouvernement pour Vénissieux et Saint-Fons. Sa mission a pris fin avec la suppression de la fonction. Bilan.
M. de Galard, quelle est la raison de votre départ ?
Le dispositif des délégués du gouvernement n’a pas été reconduit par l’État. Lorsqu’il avait été lancé (NDLR : par le précédent gouvernement), il y avait peut-être l’idée qu’il serait poursuivi. Les mots « délégué du Gouvernement » avaient en effet été insérés dans la loi Égalité et citoyenneté de février 2017 […] Quoi qu’il en soit, lorsque je suis arrivé, c’était pour un an ou deux. Et l’idée était de commencer des actions nouvelles, de faire venir de nouveaux acteurs, cela avec un nouveau regard. On ne peut pas demander cela pendant quatre ou cinq ans.
Quelles actions concrètes avez-vous mises en place durant ces 18 mois ?
Nous avons pu bénéficier de deux programmations budgétaires supplémentaires par rapport à celles du délégué du Préfet, celles de 2016 et 2017, d’un montant total de près d’un demi-million. Je retiendrai principalement la subvention à l’école Simplon (25 000 euros), les aides apportées à la charte Entreprises et quartiers (36 000 euros) ou le soutien au rallye de l’emploi intérimaire monté par le CREPI (10 000 euros). Il y a eu aussi l’action de la crèche d’insertion (32 000 euros). Même si elle n’a pas eu le succès que j’escomptais, c’était surtout une action nouvelle qu’il faudra pérenniser. Il y a eu aussi une action de médiation nomade (20 000 euros) à Saint-Fons et Vénissieux cet été, organisée par le MAN (Mouvement pour une alternative non violente).
Avec le recul, quel regard portez-vous sur la ville ?
Vénissieux ne se limite pas aux Minguettes. Son poids démographique, économique et politique, est très fort, et la fait sortir du lot. C’est un territoire de contrastes. D’un côté on a parfois du mal mobiliser, mais d’un autre on voit des choses très encourageantes, avec des gens de tous âges qui font avancer les choses. C’est aussi une ville qui s’est beaucoup transformée, et qui continue à se transformer. Elle donne une impression d’espace, d’ouverture et de modernité. J’ai été frappé par un autre aspect toutefois, celui de la pauvreté.
Le mot de la fin ?
Je m’étais porté candidat, et j’ai exercé mes fonctions avec enthousiasme. J’ai rencontré des gens formidables, qui s’engagent, qui essaient de faire bouger ces territoires. La conclusion, c’est que l’effort en faveur des quartiers prioritaires doit se faire à plusieurs : l’État, la Municipalité, les associations, les entreprises, les particuliers… Nous avons tous une responsabilité.
Note : La présence de l’État est désormais relayée sur le territoire par la déléguée du Préfet, Catherine Pelet-Delavoet.
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