Mardi 9 janvier à midi, à l’appel du syndicat Unité SGP Police-FO, une centaine de policiers se sont rassemblés devant l’hôtel de police de Lyon 8e, rue Marius-Berliet. Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, s’était déjà entretenu avec deux représentants du syndicat la veille, place Beauvau à Paris, et reçoit une intersyndicale mercredi 10 janvier.
« C’est la énième fois qu’on dit « ça suffit », a lancé le secrétaire national délégué, Pascal Avivar, en faisant allusion aux récentes agressions de policiers sur tout le territoire. Le syndicat en appelle donc à l’État, à qui il demande de faire respecter la loi. « Nous, on ne parle pas de peines planchers. On aimerait déjà que la justice applique les textes qui existent », a-t-il martelé. Il n’est pas normal que des policiers agressés ne soient pas défendus. […] Comme les agresseurs ne craignent rien, le nombre des agressions ne peut qu’augmenter. »
Et de préciser que le syndicat souhaite la création de « tribunaux spécialisés pour juger les crimes et les délits envers les fonctionnaires de police », mais aussi « les autres professions touchées comme nos amis pompiers ». Lesquels étaient par ailleurs représentés par une délégation du syndicat SUD SDIS 69, majoritaire chez les pompiers de la Métropole et du Département. À leur tête, le secrétaire général du mouvement, Rémy Chabbouh, n’a pas mâché ses mots. « La souffrance des policiers se situe un cran au-dessus de celle des pompiers« , nous a-t-il confié.
Les fonctionnaires accusent donc le coup. « Il faut que les gens comprennent qu’on en a marre, qu’on n’en peut plus. On veut rester professionnels. On ne doit pas en arriver à une situation qui dégénère et soit incontrôlable. Les policiers doivent pouvoir faire leur travail normalement », a conclu Pascal Avivar.
Le week-end dernier, des équipages de police ont de nouveau été la cible d’outrages et de jets de pierres à Vénissieux. Plusieurs interpellations de jeunes ayant mis le feu à des poubelles ont été effectuées.
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