Révisé tous les 10 ou 15 ans, le Plan local d’urbanisme et d’habitat (PLU-H) de la Métropole se décide en ce moment. Vénissieux a adopté le mois dernier le projet présenté par le Grand Lyon et y a ajouté quelques propositions.
La révision du Plan local d’urbanisme et d’habitat (PLU-H) de la métropole lyonnaise, initiée en 2012, touche à sa fin. Après une première concertation publique entre décembre 2015 et janvier 2016 (à Vénissieux, 500 personnes y avaient participé), l’enquête publique finale permettant à chaque habitant de prendre connaissance et contribuer au PLU-H est prévue pour avril prochain. Avant cela, les 59 communes du Grand Lyon devaient donner leur avis sur la révision du plan préparée par les techniciens et les élus, et présenter éventuellement d’ultimes propositions. À Vénissieux, le conseil municipal du 11 décembre a adopté le projet proposé (1). La première adjointe, Yolande Peytavin, en charge du développement de la ville, a souligné à cette occasion « la richesse et la qualité du travail d’élaboration entre la commune et la Métropole ». La Ville a assorti son avis de 14 remarques et propositions nouvelles. En voici quelques-unes.
Construire 400 logements sociaux maximum en 2 ans
La municipalité prend acte de l’objectif métropolitain de construction de 200 logements locatifs sociaux par an sur 2018 et 2019. Elle donnera la priorité aux projets de nouveaux logements familiaux. La Ville demande toutefois à la Métropole de permettre la reconstruction de logements pour remplacer les immeubles démolis dans le cadre de la rénovation urbaine et pour reloger les personnes à proximité de leur quartier d’origine.
« Marquer » l’entrée sud
Le carrefour entre le boulevard Ambroise-Croizat et l’avenue Marcel-Houël est l’une des portes du Grand Lyon. Du coup, la commune souhaite « marquer » les lieux par « une composition urbaine forte, atypique, venant souligner symboliquement cette entrée dans une aire urbaine de plus d’un million d’habitants ». La commune demande donc à la Métropole la possibilité d’augmenter la hauteur maximale prévue dans le zonage actuel, pour permettre de construire des bâtiments contemporains plus hauts. Jouer la verticalité contre l’étalement urbain permettrait aussi de libérer de l’espace au sol pour créer des « espaces verts qualitatifs, composés d’arbres de hautes tiges ». Cet aménagement paysager pourrait rapprocher le parc Dupic du carrefour, en créant des « continuités vertes ».
Requalifier l’allée des Savoies
De renommée régionale, le « Pôle Auto », situé de part et d’autre du boulevard Laurent-Bonnevay, n’est pas desservi par une voirie à la hauteur de sa fréquentation. Au sud du périphérique, l’allée des Savoies est une copropriété des différentes implantations commerciales qui la bordent : « peu qualitative, sous-dimensionnée et par conséquent accidentogène », cette voirie nécessite une intervention publique afin de participer à la valorisation de ce secteur économique, pour « accompagner l’implantation des concessions automobiles nouvelle génération ». La commune propose une intervention de la Métropole pour aménager la voie.
Aménager les rues de demain
La Ville souhaite s’assurer qu’aucune construction ne sera édifiée à la limite nord du site de Véninov, le long de la rue Eugène-Maréchal. L’objectif est de permettre une future requalification de cet axe dans le prolongement de la rue Germaine-Tillon. « Il ne faut pas insulter l’avenir », dit-on : cet aménagement serait cohérent avec le projet communal d’inscrire le franchissement des voies ferrées et le raccordement du quartier au boulevard Joliot-Curie, lors d’une révision ultérieure du PLU-H (« à long terme » : sans doute au-delà de 20 ans…). La rue Guy-Fischer, passe devant l’école Flora-Tristan et butte sur la rue Antoine-Billon. La Ville propose au Grand Lyon de préparer son prolongement et le carrefour avec la rue Billon, dans l’optique du futur aménagement de l’ancien site du lycée Jacques-Brel. Enfin, la commune souhaite connecter la voie principale du parc d’activités République au nouveau rond-point André-Sentuc, pour désenclaver le parc.
Préserver les quartiers pavillonnaires
La hauteur des constructions sera limitée (à 8,5 m contre 15 m aujourd’hui) dans une quinzaine de zones, notamment pavillonnaires, tels que le « Petit Parilly », la « cité des Cigognes », certaines parties du Charréard. La Ville propose d’ajouter à ces zones l’ensemble de maisons individuelles situé entre la rue Joannès-Vallet et l’allée des Platanes. Localisé plus précisément entre l’école Jules-Guesde et les immeubles de l’avenue Jules-Guesde, ce lotissement participe à la « mixité des formes urbaines du quartier ».
(1) L’avis de la Ville a été adopté à la majorité du conseil. Le groupe PS-DVG a voté contre, l’UDI et le FN se sont abstenus.
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