Le 20 novembre dernier, les parents d’élèves du groupe scolaire Moulin-à-Vent proposaient un goûter en solidarité avec une maman sans logement. « Cette femme a quatre enfants dont deux sont scolarisés dans mon établissement, précise la directrice de l’école. Les deux grands sont au collège. Tous dorment dans une voiture. Pour l’instant aucune solution n’a été trouvée. »
Lundi à l’heure du goûter, parents, ATSEM et enseignants ont préparé des gâteaux dont les bénéfices reviendront à cette maman. « Nous allons gérer cet argent en leur finançant des nuits d’hôtel par exemple. » Depuis le retour des vacances de La Toussaint, « la Métropole a pris en charge les repas à la cantine des deux plus jeunes. La Ville a accepté de les accueillir sur le temps périscolaire. Ils peuvent également prendre une douche à l’infirmerie et un petit-déjeuner que nous leur proposons », ajoute la directrice.
Pour les parents d’élèves, « il faut trouver à ces familles des solutions d’hébergement pérennes. Il n’est pas tolérable que des enfants et leurs parents dorment dehors. À l’heure ou nous fêtons la Journée internationale des droits de l’enfant des solutions doivent se construire en urgence et dans la durée« .
Le collectif « Jamais sans toit » dénombre plus de 200 écoliers sans hébergement dans l’agglomération. Il co-organise ce mercredi un campement devant la préfecture à partir de 18 heures pour rappeler à l’État son obligation d’héberger les plus démunis. La préfecture du Rhône, a présenté la semaine passée les mesures du plan froid. 1 200 places supplémentaires vont pouvoir être mobilisées pour accueillir les personnes à la rue. Ces places ouvrent progressivement. Actuellement un peu plus d’une centaine de lits sont disponibles.
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