Éliminer de la coupe de France une formation qui évolue au même niveau (Nationale 2) n’est pas un exploit en soi. Pure logique même dans la mesure où ce sont les Vénissians qui recevaient Annecy-le-Vieux.
L’exploit, si exploit il y a, est à chercher dans le déroulé de ce 32e de finale, et plus encore dans dix dernières minutes renversantes. Comment les Vénissians s’y sont donc pris pour éliminer une équipe haut-savoyarde rugueuse, solide comme une raclette ou un gâteau de Savoie ? Comment ont-ils pu renverser un scénario mal engagé, avec des Anciléviens (à ne pas confondre avec les Annéciens) qui pensaient avoir fait le plus dur, menant régulièrement au score durant plus des 3/4 de la partie (10-6 à la 16e, 18-14 à la 35e) ? Début de réponse avec Valendru : “On aime la fameuse pression, celle qui laisse à penser que tout est fini.”
Antoine Valentin a lancé la “remontada” en signant une série de buts tout en force et en puissance, permettant à Morateur d’égaliser à moins de dix minutes du final. Les deux derniers rushs gagnants de Giacomin et Imbert ont été décisifs, Annecy-le-Vieux sera groggy. C’est bel et bien Vénissieux qui accueillera, quoi qu’il arrive, un gros bras du championnat, à la mi-décembre : Aix, Nîmes, Saint-Raphaël ou Montpellier.
Tout le monde à Vénissieux souhaite accueillir ce dernier, leader du championnat élite. Mais où ? Le gymnase Tola-Vologe n’est pas homologué pour un 16e de finale de coupe de France ? Le gymnase Jacques-Anquetil accueille, le 16 décembre, une compétition de danse prévue de longue date. “On peut éventuellement jouer le dimanche 17 décembre, anticipe Benoît Depierre, directeur du service municipal des sports. Mais tout dépendra du tirage au sort.” Pour le président du VHB, Gilles Clauss, “les solutions de repli sont à chercher du côté de Saint-Fons (un palais des sports un peu vétuste), de Lyon (petit palais de Gerland), voire de Bron. Mais on n’en est pas là. Attendons le tirage au sort de jeudi soir.”
Une certitude, toutes proportions gardées, et 25 ans après un dernier exploit (victoire des handballeurs vénissians face à l’OM-Vitrolles), le hand va vivre un moment chargé d’émotions. C’est même Lucien Lewandowski, cofondateur du handball à Vénissieux avec René Dauphin son beau-père, qui donnera le coup d’envoi.
À Vénissieux, gymnase Tola-Vologe
Vénissieux Handball (N2) bat CS Annecy le Vieux HB (N2) 31 à 29 (mt : 13/14)
Vénissieux :
Gardiens : Calic (11 arrêts) et Keignart (5 arrêts)
Les buteurs : Giacomin (capitaine, 5 buts sur 6 tentatives), Antoine Valentin (5/5), Felix (4/5 dont 2 penalties), Imbert (4/7), Valendru (3/3), Ly (3/5), Bertrand (2/2), Morateur (2/3), , Dolbeault (2/4), Benslimane (1/2), Cottarel (0/3), Le, Michard , Thomas Valentin. Entraîneur Olivier Odisio