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Conseil de quartier Jean-Moulin/Henri-Wallon : « C’est pourtant un beau quartier »

Une cinquantaine de personnes se sont réunies le 14 novembre pour participer à l’assemblée générale du conseil de quartier Jean-Moulin/Henri-Wallon. Les habitants ont manifesté leur attachement au quartier, mais aussi leur inquiétude face à la dégradation de la qualité de vie.

Une cinquantaine de personnes se sont réunies le 14 novembre pour participer à l’assemblée générale du conseil de quartier Jean-Moulin/Henri-Wallon. Les habitants ont manifesté leur attachement au quartier, mais aussi leur inquiétude face à la dégradation de la qualité de vie.

D’emblée, c’est la question de la qualité de vie qui est mise en avant par un habitant de la Pyramide. « J’ai tout vu dans mon appartement, et je ne suis pas le seul. Humidité, moisissures sur les murs, champignons, VMC défaillante, etc. Dans les 14 étages de la tour, la poussière est plus lourde que l’air, et elle retombe toute chez moi qui habite au premier étage. » Avant de s’interroger sur la présence éventuelle d’amiante dans son immeuble. « Un diagnostic a été fait visuellement, mais sans prélèvement. Ce n’est pas une analyse », regrette-t-il.

Alliade aux abonnés absents
Aucun représentant du bailleur Alliade Habitat, qui gère un important patrimoine dans le quartier, n’est présent. Mais ce dernier nous avait déjà répondu sur ces sujets, pour cet immeuble, en septembre 2016. À propos de la VMC, il évoquait des « mesures de débit qui confirment l’absence d’anomalie et écartent toute possibilité de dispersion de poussière ». Et au sujet de l’amiante, balayait déjà l’accusation : « Comme tous les bailleurs, nous sommes très vigilants sur cette question. Il n’y a aucun risque. Sinon, vous pensez bien qu’on ne laisserait personne habiter dans le bâtiment ! ».

Comme si le tableau n’était pas assez noir, le locataire exaspéré fait aussi état de la présence de cafards, de punaises et de rats dans sa résidence. Tandis qu’une dame s’alarme de leur présence dans les aires de jeux pour enfants. « Les rats sont visibles, et ils sont gros », assure-t-elle, avant de confirmer la présence de cafards et de punaises. Pour le maire, Michèle Picard, la « prolifération » des rongeurs n’est pas l’apanage de Vénissieux. « Comme il a fait très chaud ces derniers temps, les rats remontent en surface pour boire. Toutes les villes de l’agglomération sont touchées ».

Mais cette habitante a aussi évoqué des problèmes d’hygiène… humaine. « Tout est mis en œuvre dans le quartier pour que ce soit propre. Or, certains habitants ne se respectent pas eux-mêmes. Pourtant, c’est un beau quartier avec des aires de jeux, des espaces verts, des magasins à proximité, des terrains de foot, etc. » Puis d’évoquer « le manque de mixité », à l’origine selon elle de ces problèmes, « par la faute des bailleurs ». Les bailleurs, responsables du manque de mixité ? Abdel Boulaouinat, directeur d’agence chez le bailleur Lyon Métropole Habitat, ne l’entend pas de cette oreille. « Le choix des locataires ne se fait pas sur l’origine, mais sur des critères très précis, notamment la date de demande, la composition familiale ou les types de financement ». « Je ne sais pas ce qu’est la mixité, mais les riches ne viendront pas habiter dans les tours, enchaîne l’adjoint au logement Pierre-Alain Millet. À Vénissieux, il y a trente ans, il y avait plus d’ouvriers. Il y a donc sans doute plus de mixité sociale aujourd’hui. Mais ceux qui cherchent un logement sont en moyenne plus pauvres que ceux qui en ont un […] Et vous croyez que c’est différend dans le privé, et que les riches sont plus propres que les pauvres ? »

Assez des dealers !
Les problèmes de délinquance également minent le quartier, en particulier les trafics de stupéfiants. « Que peuvent faire la mairie ou la police contre les vendeurs de drogue, qui sont là, devant les enfants qui vont à l’école ?, s’interroge un habitant. Ils abîment nos immeubles et nos allées, on n’a même plus le droit d’aller dans certaines d’entre elles, où l’on se fait agresser. » Pour lui, la solution pourrait consister à « mettre des véhicules de police devant les vendeurs, tous les jours, pour faire partir leurs clients et les pousser ainsi à s’en aller ».

« Concernant les squats et les stupéfiants, oui, on est au courant, confirme en substance le capitaine Thierry Fady du commissariat de Vénissieux. Mais il n’est pas possible de mettre un policier devant chaque délinquant. On est 130 au commissariat, et on intervient aussi à Saint-Fons et à Feyzin. Et la difficulté des affaires de stupéfiants, c’est que ce sont des affaires à tiroir. Les dealers que l’on interpelle – et on en interpelle quasiment tous les soirs – sont peu chargés [par la justice]. Mais derrière, il y a une enquête, relativement longue, qui aboutira peut-être au tribunal. » Et de conclure : « Nous avons besoin de flagrants délits, donc de remontées d’informations […] Les riverains peuvent nous appeler, sous couvert d’anonymat ou pas. Dérangez-nous, appelez-nous régulièrement au 17. Et si le 17 ne répond pas, appelez le commissariat. »

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