Plus d’une centaine de riverains étaient réunis le 7 novembre au Moulin-à-Vent. Leurs préoccupations ? Certes la sécurité, bien évidemment le stationnement devenu problématique avec les travaux du T6, mais davantage encore la propreté.
« La propreté laisse à désirer sur plusieurs points du quartier, à commencer rue Vaillant-Couturier », déplore cette quadra, résidente depuis 9 ans, qui a visiblement planché sur le sujet. « À hauteur du bar de la Bascule, c’est la foire aux mégots, ça n’arrête pas, on passe notre temps à faire la chasse. Il faut savoir qu’un mégot de cigarette jeté dans la nature est susceptible à lui seul de polluer 500 litres d’eau. » On pourrait ajouter qu’il faudra 12 ans avant qu’il ne se dégrade totalement.
« On n’a pas occulté ce problème, répondait Jean-Maurice Gautin, adjoint au cadre de vie. On a déjà demandé au propriétaire du bar de prendre des mesures, et de régler aussi le problème des voitures en double file. Quand on l’a rencontré avec Loïc Capdevilla (NDLR : directeur de la Direction unique prévention sécurité), il nous avait assuré qu’il allait s’engager à nettoyer. Rien n’a été fait. S’il ne veut pas comprendre… »
Des sanctions pourraient tomber. « Cela peut aller de la verbalisation jusqu’à la fermeture administrative, comme ce fut le cas avec l’Épicerie du Sourire », a précisé l’adjoint. Tandis que le maire, Michèle Picard, rappelait que ce travail sur l’hygiène et la propreté était mené « conjointement avec la police nationale ».
Les rats ont soif !
La saleté des rues Louise-Michel et Brossolette a également été pointée du doigt. « J’habite la rue Michel depuis près de 30 ans, déclarait une habitante. On peut parler de véritable décharge sauvage dans le jardin de notre copropriété qui n’est pas fermée par un portail. Il n’y a pas de cantonniers, et on nous a même volé des bacs de tris. Pour couronner le tout, on a droit à des courses de quad ou de motos en soirée. On est les oubliés du quartier. »
Concernant la rue Brossolette, ce sont des invités indésirables qui font la loi : les rats. « On est envahi, s’inquiétait un riverain, ces nuisibles sont de plus en plus nombreux. » Des rats au Moulin-à-Vent ? « Pas seulement, a rectifié Michèle Picard. En raison de la sécheresse depuis cet été, les rats remontent en surface pour boire. Il y en a également vers la mairie, et dans l’agglomération. On travaille avec la Métropole pour apporter des solutions. »
Les poids lourds pas enlevés, mais verbalisés
Les autres préoccupations exprimées concernaient — comme dans tous les autres quartiers depuis le début de ces assemblées générales — les problèmes de stationnement. « Des camions sont adeptes du parking sauvage vers des entrées ou sorties d’immeuble, le week-end, rue Ludovic-Bonin, déplorait un riverain. Pour sortir, il faut faire mille et une manœuvres. La police municipale ne peut-elle pas intervenir ? » Réponse de Loïc Capdevilla : « Ne vous inquiétez pas, on intervient. Certes, l’enlèvement de ces poids lourds est difficile, mais les verbalisations sont effectives et nombreuses. D’autres opérations sont programmées pour décembre. »
Les débats ont également porté sur le jardin partagé de la rue Vaillant-Couturier (lire ci-dessous), la sécurité près de l’école du Moulin-à-Vent, le gros nid-de-poule vers la mairie annexe, ou encore les prochains programmes immobiliers susceptibles de modifier la donne pour les futurs enfants à scolariser. Les élus ont indiqué qu’une nouvelle entrée d’école avait été créée rue Louise-Michel. Que le problème du nid-de-poule allait être résolu — « On a vu avec la Métropole, il provenait d’une conduite d’assainissement défectueuse », a expliqué Sandrine Perrier, adjointe à la voirie et propreté. Quant à la gestion des effectifs scolaires, Véronique Callut, adjointe à l’Éducation, a assuré que « les services de la Ville travaillent sur les prospectives scolaires dès que des programmes immobiliers sont prévus. Ainsi, on n’est pas pris de court ».
Le projet porté par la Direction municipale du Cadre de vie propose donc un partage équitable de l’espace public entre amateurs jardiniers et amis des bêtes. Mais ces deniers ne l’entendent pas de cette oreille. Ils dénoncent le manque de concertation et regrettent la réduction de la zone réservée aux canidés.
« Il arrive que l’on ne soit pas toujours d’accord, alors, on essaie de trouver des compromis », a répondu Michèle Picard.
« Dans le cadre de l’Agenda 21, la Ville s’efforce de maintenir les espaces verts et de développer dans tous les quartiers des jardins partagés, précisait Chantal Second, directrice du Cadre de vie. On a recherché différentes possibilités. Celle-ci a le mérite de conserver une partie de l’ancienne aire dédiée aux chiens. Même si leurs propriétaires ne sont pas totalement satisfaits, on a abouti à ce compromis. »
FI_Lyon8
26 janvier 2020 à 15 h 57 min
Bonjour à tous,
En 2020 les choses ne se sont pas améliorées au Moulin à Vent en dépit de la vraie plus-value du T6.
Devant l’école Marie BORDAS comme à l’arrêt du bus C34 (ancien C22), les poubelles débordent et les détritus jonchent les trottoirs comme les voitures ventouses et les déchets devant le centre TAKSIM MARKET. Les rats s’y promènent sans aucun problème. En face, les grandes barres d’immeubles méritent aussi d’avoir un bas de résidence propre or, quel laisser-aller !
La salubrité est une vraie priorité à revoir pour ce quartier qui ne doit pas rater sa transformation avec toutes ces nouvelles constructions ! Densité de population signifie une réflexion forte et une utilisation rationnelle des fonds publics pour le bien vivre ensemble. Espérons au moins que la logique électoraliste permettra une action forte à court terme au moins de nettoyage sinon de sensibilisation à l’égard des habitants et des commerçants du quartier par les Mairies de Lyon et de Vénissieux.
Dans le cas contraire, la classe moyenne fuira ce très beau quartier !
Merci.