Une cinquantaine de personnes participait, le 25 octobre, à l’assemblée générale du conseil de quartier Jules-Guesde, présidé par Pierre Matéo. Les problèmes d’incivilités (poubelles non rangées, nuisances nocturnes…) ou encore le manque d’aires de jeux dans la résidence des Quatre Temps ont été les principaux points abordés lors de cette réunion.
La guerre des tranchées
Un riverain intervient : « Toute la semaine et le week-end les poubelles de plusieurs résidences du quartier restent sur le trottoir. Une entreprise n’est-elle pas payée pour les ranger ? Toujours rue Joannès-Vallet, enchaîne-t-il, les services de la Ville ont déraciné des platanes malades mais laissé les trous. Enfin, avenue Jules-Guesde, vous avez dépensé 60 000 euros pour réparer des trottoirs et aujourd’hui ils sont de nouveau en travaux ! » Sandrine Perrier, adjointe au maire notamment en charge de la voirie et de la propreté, rassurait l’assemblée en précisant que la Métropole allait faire le nécessaire pour remettre en état les trottoirs de la rue Joannès-Vallet. Quant à ceux de l’avenue Jules-Guesde, les tranchées seront rebouchées dès que l’extension du réseau de chaleur, qui passe par là, sera effectuée.
Des ennuis avec l’épicerie la nuit
L’exaspération monte chez les résidents vivant à proximité de la petite épicerie de l’avenue Jules-Guesde, ouverte tardivement. « À quelle heure doit-elle fermer ? Le gérant est très gentil mais ses clients du soir manquent de civisme. Ils mettent de la musique, laissent tourner les moteurs de voiture, se garent n’importe où, ils sont usants. » « Faites quelque chose, nous ne voulons pas qu’elle ferme mais on en a assez des nuisances. ».
« La réglementation n’impose aucune heure de fermeture à ce type de commerce », répond Emmanuel Damato, directeur général adjoint prévention et sécurité. « Il faut que le commerce respecte les riverains, précise toutefois le maire, Michèle Picard. Il m’est déjà arrivée à plusieurs reprises d’être obligée de prendre des mesures de fermeture. Je ne dis pas que je veux fermer l’épicerie que vous avez réclamée pendant des années, et c’est vrai que le gérant est quelqu’un de bien. Mais il a un public nocturne qui fait n’importe quoi… Nous allons reprendre contact avec lui. »
Les Quatre Temps manquent d’aires
Deux mamans de la résidence des Quatre Temps se plaignent du manque d’aires de jeux pour les enfants. « Nos gamins n’ont rien dans le quartier, nous n’avons même pas un toboggan… Ils s’amusent dans la rue, sur le parking. C’est dangereux et nous sommes conscientes qu’ils peuvent gêner les autres habitants. Nous vous invitons à venir faire un tour dans notre quartier : on a l’impression d’être une population de seconde zone, de vivre dans un ghetto. On voudrait que nos enfants puissent s’épanouir ici. Cette situation va créer des tensions. ». Ces habitantes disent rencontrer également des soucis avec leur bailleur, Lyon Métropole Habitat, qu’elles jugent difficilement joignable en cas de besoin. Le directeur de l’agence de Vénissieux, Abdelaziz Boulaouinat, les a invitées à aller voir les quatre gardiens de la résidence, présents sur place. Il annonçait également l’organisation prochaine d’une rencontre pour mettre en place des locataires référents.
Depuis des années, certains habitants rapportent leurs courses dans les chariots de l’hypermarché et les laissent sur place. « Rien qu’aujourd’hui nous en avons compté une vingtaine rue Joannès-Vallet. Ils sont situés à proximité du foyer Aralis. Pourriez-vous faire quelque chose ?, demande un riverain. Les gamins jouent avec, accrochent parfois les voitures. Ça devient insupportable et dangereux. » « À une époque, sur le parking du centre commercial, il y avait de petits blocs de béton qui empêchaient les clients de sortir avec les chariots », se souvient un autre habitant.
Pour les techniciens de la Ville, il s’agit d’un problème lié à « l’incivisme des gens ». Emmanuel Damato explique qu’il y a une procédure entre la Ville et Carrefour. « On leur téléphone pour qu’ils viennent les récupérer. Ils se déplacent, mais seulement quand il y en a beaucoup. Nous n’avons pas beaucoup de moyens de pression, reconnaît-il. Appelez-nous, et nous leur téléphonerons nous-mêmes. »