Créée par Gérard Petit en 1997, la société d’histoire et de défense du patrimoine vénissian souffle ses 20 bougies avec une exposition, des conférences et un salon du livre organisé les 21 et 22 octobre à la salle Joliot-Curie, avec la Fédération du patrimoine de l’Est lyonnais.
Pour qui s’intéresse au patrimoine, vingt ans, ce n’est pas vieux. Et pourtant, que de chemin parcouru depuis la naissance en 1997 de l’association Viniciacum, société d’histoire et de défense du patrimoine vénissian ! À l’origine, Gérard Petit qui, à force de démarches et de persuasion, a su entraîner dans son sillage non seulement de nombreux adhérents mais aussi convaincre les plus hautes autorités pour faire aboutir ses démarches. Ce fut le cas de la Ville de Vénissieux, bien sûr, qui, grâce à lui, s’est intéressée aux rosiéristes de la commune jusqu’à construire un square Pernet-Ducher à Parilly et à planter des roses dans l’ancien cimetière, où reposent nombre de ces artistes floraux. Quand il s’est agi de convaincre La Poste de créer trois timbres en hommage aux rosiéristes vénissians, il a envoyé quelque 8 000 demandes de soutien et recueilli celles de Jean Ferrat, Platini, Poulidor, Mick Micheyl, de la quasi-totalité des souverains européens et du médecin personnel de Jean-Paul II, détenteur d’une collection privée de 6 000 rosiers !
Depuis quelques années, Clément Barioz a remplacé le toujours très actif Gérard Petit à la présidence de Viniciacum. Il met aujourd’hui l’accent sur les grands moments du 4e salon du livre du patrimoine de l’Est lyonnais qui, à l’occasion de l’anniversaire de l’association, se tiendra cette année à Vénissieux, après Saint-Priest, Ternay et Corbas.
Deux livres pour Vinicacum
« Nous allons à cette occasion publier deux livres. Le premier est une bande dessinée sur les roses, dans la collection « Les rues de Lyon » que pilote un collectif de jeunes dessinateurs issus de l’école Émile-Cohl. Dessinée par Morgane Velten et éditée grâce au soutien de la Ville, la BD sera vendue 3 euros. Les artistes vont d’ailleurs, au cours du salon, proposer un « battle » de dessins. Le deuxième livre est né des recherches de Serge Cavalieri sur les poilus vénissians de la guerre de 14-18. Il a travaillé sur tous les noms inscrits sur le monument aux morts et a rajouté des histoires de la guerre : l’explosion de l’arsenal, la tuberculose, Berliet, l’hôpital n° 111 du Moulin-à-Vent… Nous aurons aussi une vingtaine de stands d’associations patrimoniales, et des conférences mettront en valeur certaines publications. »
Notre historien « maison », Alain Belmont, dédicacera son recueil de chroniques historiques parues dans Expressions, publié à La Passe du vent. Le samedi, il fera également une conférence sur le camp de prisonniers allemands après la guerre, tandis que la Vénissiane Nathalie Ferrand abordera son sujet de prédilection : les rosiéristes. Le lendemain, cinq autres conférences parleront des relations épiques entre Vénissieux et Saint-Priest (par Lucien Charbonnier, du cercle Iulius-Victor), des débuts en généalogie (par l’association Aimer lire à Chassieu), de la cité Berliet (par Gabriel Pihée) et de l’esclavage blanc (par Bernadette Ramillier, historienne à Feyzin). Présidente de la fédération du patrimoine de l’Est lyonnais, partenaire du salon, Danielle Coste présentera également le guide « Patrimoines de l’Est lyonnais ».
4e salon du livre et du patrimoine de l’Est lyonnais : à la salle Irène-Joliot-Curie le samedi 21 octobre (ouverture de 13h30 à 19 heures. Vernissage à 16 heures) et le dimanche 22 octobre (ouverture de 10 à 18 heures). Entrée gratuite.
Présidente de la fédération du patrimoine de l’Est lyonnais, Danielle Coste viendra parler, le 22 octobre, de l’ouvrage paru dans la collection des guides du patrimoine rhônalpin et qu’on pourra trouver sur le salon. Classé par villes, de Bron à Villeurbanne en passant par Vénissieux, ce livre abondamment illustré est une jolie incitation à la découverte. Avec, en annexes, des textes sur Berliet, les forts, l’aéronautique et le patrimoine naturel. La promesse du sous-titre (« Des richesses insoupçonnées ») s’avère on ne peut plus exacte.