Des chansons et des déguisements, des rires et des confiseries, l’anniversaire de l’Ehpad la Solidage, le 7 septembre, a été célébré dans la douceur et la gaieté. Avant de lancer les festivités, quelques prises de parole ont rappelé que la création de la « maison de retraite » en 1997 n’avait pas été une promenade de santé, dans un Est lyonnais qui en manquait pourtant cruellement.
« Pour les personnes âgées devenant dépendantes, l’ouverture de la Solidage a permis d’éviter le déracinement d’un quartier où elles avaient leurs attaches, leur famille, où elles avaient vécu une grande partie de leur vie, à rappelé Michèle Picard. Vingt ans après, sa réussite illustre le bien-fondé de la bataille politique qui avait alors été menée ».
Souhaitant « longue vie » à l’établissement, Antoine Catinchi (directeur des Mutuelles du Rhône) et Vincent Galaup (directeur de la clinique des Portes du Sud et de l’Ehpad) ont souligné le dévouement de la cinquantaine de salariés, connu de tous, ainsi que l’investissement des bénévoles et des familles dans la vie de l’établissement.
Foulard jaune autour du cou, couleur des fleurs de solidages, la chorale des résidents à chanté Mon amant de Saint-Jean et La ballade des gens heureux, devant un public tout acquis ! Juste avant, Luba avait fait sensation en sosie de Marilyn : l’aide-soignante (l’un des piliers de la maison, présente depuis l’ouverture) avait surgit d’un gâteau pour minauder un « happy birthday » qui a dû faire dangereusement grimper la tension des rares messieurs de l’établissement. Tout comme, pour ces dames, la prestation de Mérouane en Cloclo à pattes d’eph’ et veste à paillettes !
En parfaite maîtresse de cérémonie, l’animatrice Sylvia était partout à la fois, de la scène au buffet, recevant les personnalités et les bisous des résidents. Lesquels sont surtout… des résidentes. Venant pour la plupart de Vénissieux et de Saint-Fons, leur moyenne d’âge se situe autour de 90 ans. Petit vertige : plus d’un siècle séparent Raphaël, jeune spectateur de 3 ans venu avec sa maman qui travaille là, et la doyenne de l’Ehpad, « Gaby » Balcou, 107 ans aux prunes ! Et la sono qui joue « I will survive »…
« Discussions, pétitions, fausses joies, manifestations et actions de mobilisation, il a fallu se battre pendant dix ans, gagner mètre après mètre, pour créer un pôle de santé publique sur le plateau des Minguettes, Dix années de luttes que Vénissieux a menée, avec les acteurs de la santé, de l’office municipal des retraités de l’époque, l’Union des mutuelles du Rhône. Pour que les personnes âgées dépendantes des quartiers populaires puissent disposer de services publics de santé, au même titre que les autres. Sur le fond, ce combat reste toujours d’actualité » a rappelé Michèle Picard le 7 septembre.
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