C’est LA grande nouveauté de la rentrée : des classes de CP à 12 élèves dans les réseaux d’éducation prioritaire renforcée (REP +). Même si Véronique Callut, adjointe en charge à l’éducation, considère que cette mesure va dans le bon sens pour les enfants, elle souligne la difficulté de sa mise en place. « Les villes subissent un véritable diktat, nous n’avons pas le choix et nous avons dû tout mettre en place pour répondre à la demande du ministre sans aucun moyen supplémentaire. Il a fallu s’organiser pour répondre à cette mesure en à peine trois mois. Ce qui fut très compliqué. »
Le principal casse-tête a été de trouver les locaux pour accueillir ces nouvelles classes, tout en gardant à l’esprit la progression du nombre d’élèves dans les années à venir. « Nous n’avons pas pu faire des miracles, reprend l’élue. Dans certains groupes scolaires, en accord avec les directeurs, nous avons utilisé les salles qui accueillaient les enseignements des maîtres REP. »
12 élèves dans 23 classes, deux enseignants dans 34 autres
Concrètement, Vénissieux compte 21 écoles : 13 sont classées en REP +, sept en REP. Seul le groupe scolaire Parilly ne relève pas de ces réseaux, puisqu’il est en dispositif DIF (pour environnement difficile).
L’an dernier 28,5 classes de CP étaient comptabilisées en REP +, avec 24 élèves par classe (le 0,5 s’explique par une classe a double niveau CP/CE1). Cette année, il en fallait mathématiquement deux fois plus, soit 57 CP. « Nous avons pu créer 23 classes de CP à 12 élèves, les 34 autres classes accueilleront 24 élèves et deux enseignants. Les maîtres supplémentaires y seront affectés. L’an prochain, cette mesure devra concerner l’ensemble des classes de CP et de CE1, aussi bien en REP qu’en REP +. »
Une véritable inquiétude pour l’élue : « Toutes nos écoles ont des classes qui peuvent accueillir 24 élèves. On ne va pas se mettre à tout cloisonner ! Comment nous organiserons-nous demain pour faire des classes à 12 dans tous nos CP et CE1 ? Sans des moyens supplémentaires, c’est impossible. Et puis, les décisions évoluent rapidement dans l’Éducation nationale : imaginons qu’un jour on revienne à des classes à 24. » L’adjointe constate également une inégalité dans cette réforme : « Par exemple Parilly classé en DIF ne devrait jamais être concerné par cette mesure. Alors qu’en CP des enfants peuvent faire face à des difficultés. »
Les treize écoles concernées : Louis-Pergaud A, Louis Pergaud B, Gabriel-Péri, Léo-Lagrange, Charles-Perrault, Anatole-France A, Anatole-France B, Centre, Henri-Wallon, Jean-Moulin, Flora-Tristan, Paul-Langevin, Saint-Exupéry.
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