Avec 92 voix sur 157 bulletins exprimés, David Kimelfeld, maire du 4e arrondissement de Lyon, jusqu’alors 1er vice-président en charge de l’Économie, a succédé à Gérard Collomb au poste de Président de la Métropole de Lyon.
L’élection qui se déroulait au bulletin secret et à la majorité absolue s’est jouée dès le premier tour. Le dauphin désigné du nouveau ministre de l’Intérieur s’est largement imposé devant Véronique Sarselli, maire de Sainte-Foy-lès-Lyon (Les Républicains), qui a recueilli 40 voix ; Christophe Georjon, candidat UDI (10 voix) ; Bernard Genin, qui a obtenu 9 voix pour le groupe communiste, Parti de gauche et républicain ; et enfin le socialiste Richard Llung (6 voix), élu de Villeurbanne et membre du groupe la Métropole autrement, conduit par le maire de cette commune, Jean-Paul Bret.
À peine assis dans le siège de président, David Kimelfeld a laissé la parole au désormais simple conseiller métropolitain Gérard Collomb pour un discours d’adieu. « Vous pouvez imaginer mes sentiments. Cette fonction de président, je l’ai profondément aimée, parce que j’ai aimé travailler avec vous », a déclaré celui qui abandonnera également dans quelques jours la fonction de maire de Lyon. Et d’ajouter : « Je suis fier du travail accompli ensemble dans notre diversité. On s’engage en politique pour changer la vie quotidienne des gens. Je pense qu’avec David Kimelfeld la présidence sera entre de bonnes mains. Je suis sûr que les débats seront toujours vifs. On imputait cela à mon mauvais caractère. Mais je pense que pour être président il faut avoir du caractère ! »
Pour sa première intervention de président, David Kimelfeld a plutôt cherché à renvoyer l’image d’un homme au caractère conciliant, préférant « la complémentarité à l’opposition », mettant en avant « la culture de l’exigence et de l’humilité ». « Ma méthode sera fondée sur l’écoute », a-t-il promis, en insistant sur « le respect de l’échelon communal qui est indispensable au déploiement des politiques publiques ».
Les différents groupes ont ensuite pu s’exprimer ; notamment celui des élus communistes, Parti de gauche et républicains, qui regroupe cinq des sept conseillers métropolitains vénissians. C’est Pierre-Alain Millet qui a pris la parole. « Nous serons une opposition constructive à la majorité « En marche » de la Métropole, a-t-il annoncé. Une opposition ouverte à tous ceux qui veulent défendre la place des communes au plus près des citoyens. Nous affirmons que la gauche de progrès social n’a pas disparu de cette assemblée ; qu’elle peut, dans sa diversité, tirer les leçons de son échec sous les politiques dont Gérard Collomb était l’un des inspirateurs : élu à gauche et gouvernant à droite. »
Les conseillers métropolitains devaient ensuite procéder à l’élection des vice-présidents (scrutin de liste) et de la commission permanente (scrutin uninominal). La liste des vice-présidents présentée par David Kimelfeld comportait 25 noms : 16 hommes et 9 femmes, loin donc de la parité.