Sept mois après son installation avenue Jean-Cagne, « la Cocotte » fait partie du paysage économique vénissian. Dans cet espace de 140 m2 dédié à la création d’entreprise, 45 nouvelles sociétés ont été accompagnées ou financées.
Fin novembre 2016, les antennes locales de l’Association pour le droit à initiative économique (ADIE) et Positive Planet – anciennement Planet Adam – avaient emménagé dans de nouveaux locaux avenue Jean-Cagne, au cœur des Minguettes. Les deux associations avaient ainsi créé « la Cocotte », un espace de 140 m2 dédié à la création d’entreprise. Une initiative soutenue par l’État, la Caisse des Dépôts, l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et l’Union sociale pour l’habitat.
En plus des services spécifiques aux deux structures, la Cocotte propose une offre immobilière à petit prix, adaptée aux besoins des créateurs d’entreprise. Elle met à disposition des porteurs de projet une salle de réunion, cinq box d’entretiens et six espaces de coworking. Sans oublier le wifi et l’espace convivial avec bar et cuisine.
Pour rappel, Planet Adam s’est donné pour mission d’accompagner les porteurs de projet éloignés de l’emploi, principalement issus des quartiers prioritaires, dans la création de leur propre entreprise. Dans cette optique, l’ADIE vient en aide aux personnes exclues du marché du travail et du système bancaire en leur octroyant des micro-crédits. A ce jour, 191 porteurs de projet ont été accompagnés par la Cocotte, qui a aussi organisé 17 ateliers de trois heures chacun autour de thèmes divers (assurance, communication, gestion…). Et l’on dénombre finalement en sept mois 45 créations d’entreprises, qui ont généré 50 emplois.
En fin semaine dernière, lors de son inauguration, la Cocotte avait mis en place une exposition en plein air, devant la Maison du projet avenue Jean-Cagne, pour mettre en valeur des créateurs d’entreprise vénissians. Quatre d’entre eux avaient été sélectionnés lors d’un concours, organisé pendant le marché de Noël de l’an dernier.
« On a tenu à vous faire venir ici, à l’exposition des Ambassadeurs de quartiers, expliquait Laurent Alibert, responsable de l’Association pour le droit à l’initiative économique (ADIE), à la trentaine de personnes présentes. C’est une exposition qui a trois objectifs. D’une part, nous voulons montrer l’esprit entrepreneurial dans la Ville de Vénissieux. D’autre part, nous voulons souligner le dynamisme des deux associations qui constituent la Cocotte et son espace de coworking. Mais nous avons voulu mettre en avant des créateurs, pour donner au public l’envie de créer une entreprise, naturellement avec l’aide de la Cocotte. »
Accompagner les créateurs, une nécessité
Le passant pouvait découvrir sur de grands panneaux de trois mètres par deux le portrait du dirigeant, accolé à une courte présentation de son parcours et de ses motivations. Il y avait Ferhat, gérant d’une société de nettoyage extérieur à l’eau pure, Khadija, gérante d’une société de restauration mobile, ou encore Marouan, qui développe son activité de chauffeur VTC. On pouvait aussi découvrir l’entreprise de Tazday qui commercialise des vêtements, celle d’Heykel qui vend des chaussures sur les marchés, et celle de Safia qui s’est lancée dans la fabrication des glaces.
Un dynamisme dont s’est félicité le maire, Michèle Picard. « La Cocotte est un outil indispensable et utile aux jeunes entreprises […] Elle est le symbole d’un quartier en mouvement où le goût d’entreprendre, et les jeunes entreprises, existent et se développent », a déclaré le maire. Avant toutefois d’appeler au réalisme ceux qui voudraient se lancer trop vite dans entrepreneuriat. « Quand on lit les rapports sur les difficultés qu’éprouvent les jeunes entrepreneurs, et auto-entrepreneurs, des thèmes récurrents apparaissent. Ils y expriment leur solitude, au moment de la création de la structure, les problèmes de trésorerie, la concurrence très aigüe, dans tel ou tel secteur, l’absence de stratégie marketing, l’inadéquation entre l’activité qui répond à des besoins, mais qui ne trouve pas de prolongement dans un marché donné. »
Puis de conclure, après avoir rappelé qu’environ 30% des nouvelles entreprises ne franchissent pas le cap des trois ans : « En moyenne, par an, on recense en France 61 000 faillites, dont 53 000 micro entreprises, plus fragiles, donc plus exposées, et plus sensibles aussi, aux effets de la crise financière. La notion d’accompagnement est donc vitale, et compter sur son territoire un espace de coworking comme la Cootte, est un atout supplémentaire pour Vénissieux. »
Plus de renseignements au 04 72 89 72 11 ou sur www.lacocotte-venissieux.org/