Un hommage national est organisé ce mercredi matin aux Invalides pour Simone Veil. Décédée vendredi dernier à l’âge de 89 ans, elle restera dans la mémoire nationale, pour reprendre les mots du président Macron, comme « l’égérie de tous les combats du siècle dernier pour les femmes, l’Europe, la justice et la dignité humaine ». À travers toute la France, les drapeaux européens sont mis en berne sur les édifices publics tandis que les drapeaux français sont parés d’un crêpe noir. Plusieurs pétitions lancées sur internet réclament désormais son entrée au Panthéon. L’une d’elles a déjà recueilli plus de 200 000 signatures.
Le maire de Vénissieux, Michèle Picard, dans une déclaration communiquée peu après l’annonce du décès de Mme Veil, a salué « une femme d’exception », tant pour le courage et l’abnégation dont elle a fait preuve en portant la loi dépénalisant l’interruption volontaire de grossesse, que pour son engagement résolu contre l’oubli en sa qualité de présidente d’honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah.
Le 31 janvier dernier, le conseil municipal de Vénissieux avait décidé d’honorer de son vivant cette grande dame de la politique française, en donnant son nom à l’axe majeur de circulation qui traversera le futur quartier du Puisoz.
Simone Veil est venue une fois à Vénissieux, en février 1994, quelques mois avant la démolition des dix tours du quartier Démocratie. Alors ministre d’État en charge des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville, elle avait confirmé lors de ce déplacement le lancement du Grand projet urbain des Minguettes. « Le temps est venu de regrouper nos efforts et de les développer dans le cadre d’un projet global, déclarait Simone Veil dans les colonnes d’Expressions. Nous devons sortir de cette période qui a été marquée par l’incapacité des pouvoirs publics à concevoir des solutions réalistes, et à se mettre d’accord sur un projet urbain d’ensemble. »
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