Nous venons d’apprendre la disparition de Pierre Giouse, à l’âge de 88 ans. Tour à tour forgeur dans une aciérie, responsable syndical, ouvrier sur plusieurs chantiers de construction, secrétaire à Lyon de Travail et Culture et gardien au TNP de Villeurbanne, Pierrot fut avant tout un poète peu prolixe — un recueil en 1955, un autre quelque quarante ans plus tard aux défuntes éditions vénissianes Paroles d’aube — mais auteur de nombreux textes dans des livres d’artistes, des journaux, des revues, des catalogues d’exposition et des ouvrages collectifs, dont le dernier en date fut, à La Passe du vent, « Actes de naissance ».
Il avait ainsi participé à « Arpo 12 » et avait été l’un des créateurs de la revue « Verso ». Il s’était installé dans notre commune après la guerre et rencontra l’artiste Madeleine Lambert, qui eut une importance majeure dans le monde artistique à Vénissieux et au-delà. Lui-même créait plastiquement et avec beaucoup d’humour, tels ses « Détournements (mineurs) » ou ses « Livres faits à la maison » qui devaient tout autant aux arts plastiques qu’à la poésie. Citons encore « À tenir au frais », « Mythologies siennes » ou « Installations en boîtes transparentes ».
Mado et Pierrot, on les voyait toujours ensemble (photo ci-dessus), vieillissant côte à côte aux Éparres, où ils s’étaient installés, aux alentours de Bourgoin. Puis survint le décès de Mado, en 2012. Pierre avait alors décliné progressivement jusqu’à ce lundi 3 juillet au matin.
Souvent révoltée, sa poésie déclinait aussi les choses simples de la vie, d’abord en vers libres puis en rimes. « C’était, expliquait Pierre Giouse, en écho à ce qu’ont fait pas mal de poètes pendant la Résistance. Il fallait que j’entre dans une nouvelle Résistance ! » (voir la vidéo Moments de Poésie, réalisée pour la Biennale de Lyon 2011).
La cérémonie d’adieu aura lieu ce vendredi 7 juillet à 16h15 au crématorium de Bron. Ce même jour, on pourra le voir une dernière fois, entre 14h30 à 15 heures, aux Pompes funèbres générales de Vénissieux – 45, chemin de Feyzin (face au nouveau cimetière). Ses cendres seront ensuite déposées dans le columbarium du nouveau cimetière de Vénissieux le samedi 8 juillet. Possibilité de se retrouver à l’entrée du cimetière à 10h45 précises.
Toutes nos condoléances à son fils Marc, à sa famille et ses amis.
Les habitants des tours gérées par GLH n'ont toujours pas de chauffage. Ils étaient une soixantaine à manifester leur mécontentement ce mercredi matin.