Deux réunions en une, le 22 juin, à l’hôtel de ville. Sur un même sujet, tout de même : le réseau de chauffage urbain.
Extension et connexion. Première partie consacrée à la présentation du programme de travaux d’extension du réseau vers les quartiers Jules-Guesde, Parilly et le Puisoz. L’opération, qui coûtera 7,5 millions d’euros (près d’un million au kilomètre, sans incidence sur la facture des usagers), augmentera de 10 % le nombre de bénéficiaires du chauffage urbain et permettra de raccorder le réseau vénissian à celui de Centre Métropole (tracé ci-dessous).
Des tuyaux sous le T4. Bastien Caujolle, responsable des travaux d’extension, détaille les grandes lignes du tracé. « Le franchissement des lignes de chemin de fer se fera par le passage souterrain piéton existant. Pour la traversée des lignes du T4, plus délicate en raison de la présence d’un grand nombre de réseaux enterrés, nous utiliserons le fonçage, une technique de forage horizontal sans tranchée. » Pour informer les riverains sur les travaux, Vénissieux Énergies distribue des brochures et actualise chaque semaine les plans de déviation de la circulation sur son site Internet. À noter que Leroy-Merlin et Ikea n’ont pas demandé à être raccordés au réseau, à la différence des futurs immeubles de logements du quartier. Fin des travaux prévue pour décembre 2017.
Nouveau comité d’usagers. L’autre partie de la soirée est consacrée au comité d’usagers. Il prend le relais du Comité de transparence et de surveillance du chauffage urbain mis en place il y a 17 ans par la Ville et le délégataire (qui est aujourd’hui Vénissieux Énergies) pour assurer un suivi de l’exploitation vis-à-vis de la commune, des abonnés (bailleurs, syndics) et des usagers. Depuis le 1er janvier 2017, c’est le Grand Lyon qui a la compétence pleine et entière du réseau de Vénissieux Énergies.
Hommage et regrets. Samia Belaziz, conseillère métropolitaine déléguée aux réseaux de chaleur urbains, redit que la nouvelle instance de suivi prend « modèle » sur la précédente, et rend hommage à sa « cheville ouvrière » Pierre-Alain Millet, et appelant de ses vœux « un travail en bonne intelligence » entre la Métropole et la commune. Loin d’être tétanisé par le compliment, l’adjoint au maire de Vénissieux (en charge du logement, des énergies et du développement durable), répond, acide, que la Ville regrette que la Métropole « ait écarté le principe d’une co-organisation avec Vénissieux, qui possède la meilleure connaissance du réseau, a l’avantage de la proximité et de la réactivité ». Un point chaud dans les relations entre les deux collectivités, qui ne semble pas près de refroidir…
Dalkia : « mea culpa ». Vénissieux Énergies a fait le bilan de la saison 2016-2017. « Un hiver précoce, long et rigoureux a entraîné une période de chauffe plus longue que la précédente : 237 jours contre 223 en 2015-2016 », explique Didier Fromont, qui évoque « un redémarrage difficile et des dysfonctionnements. Toute la France a voulu allumer le chauffage en même temps, autour du 10 octobre. Nous avons été submergés », reconnaît le responsable de Vénissieux Énergies. Il admet aussi que 14 sous-stations (sur 87) ont connu des problèmes techniques ayant entraîné un arrêt de la fourniture d’eau chaude. Des incidents qui ont entraîné pour le délégataire une pénalité de 7 860 euros, reversée aux usagers sous forme d’avoir sur leur facture.
Et Max-Barel ? Faisant le lien entre les deux réunions, Christiane Brundu, habitante du quartier Max-Barel, interpelle Vénissieux Énergies : « Il ne faudrait pas que le coût de l’extension vers le Puisoz vous empêche de rénover notre réseau, victime d’une fuite qui nous a privés de chauffage pendant une semaine ! » Didier Fromont répond que « cet incident fait l’objet d’un contentieux en cours entre Dalkia, Veolia et la Sacoviv, pour établir les responsabilités du sinistre ».