Elles sont douze à fréquenter tous les jeudis la petite salle conjointe à la bibliothèque Robert-Desnos, au Moulin-à-Vent. Avec Éliane Sandelion, qui leur dispense son talent en peinture sur soie, les Amies de la soie — c’est le nom qu’elles ont choisi pour leur association — se lancent tous les ans un défi. Celui de participer au concours international de Montfaucon-en-Velay, en Haute-Loire, de se plier aux thématiques imposées… et d’en revenir avec une brassée de prix.
« Cette année, le thème des tableaux était « La faune et la flore africaines » et celui des foulards « Les accessoires textiles de mode ». Ce 22e festival réunissait des Français, des Russes, des Lituaniens, des Belges, des Malgaches, des Suisses… En tout, quatre-vingt dix personnes. Nous avons ramené un troisième prix, deux cinquièmes prix, un onzième prix, etc. Nous avons toutes été classées dans la première moitié du palmarès. Nous avons fait de gros progrès par rapport à sept-huit ans en arrière, même si nous n’avons pas obtenu le premier prix ! »
Les dames chuchotent entre elles avant de livrer un scoop : leur monitrice, Éliane, ne voulait pas envoyer son tableau parce qu’elle n’en était pas satisfaite. Sûres d’elles, elles le lui ont subtilisé et l’ont expédié au concours. Et le tableau a obtenu deux cinquièmes prix, attribués par le public et le jury.
Elles connaissent déjà les enjeux du prochain concours, en 2018 : « L’enfant » pour les tableaux et « Les fleurs stylisées Art nouveau » pour les foulards. « Nous allons regarder à la médiathèque des livres sur l’Art nouveau car nous ne voulons pas juste reproduire du Mucha. Il faut chaque fois composer, retravailler, mettre en scène, harmoniser les couleurs, sans faire de copie. »
Mais avant cela, début septembre, un autre concours les occupera à Mantes-la-Jolie, avec les moulins pour les tableaux et la musique pour les foulards. En guise de conclusion, les Amies de la soie tiennent à remercier la municipalité qui leur laisse cette salle, chauffée l’hiver, éclairée et leur permet cette activité d’échanges, de rencontres, de solidarité et de convivialité. « Lorsque nous arrivons à Montfaucon, tout le monde nous appelle « le groupe de Vénissieux ». C’est aussi notre façon de saluer notre commune. »
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