Le 8 juin, Michèle Picard et Kamal Ahamada ont tenu leur dernier meeting avant le premier tour des législatives. Près de 300 personnes ont assisté à ce rassemblement qui a donné la parole à de nombreux soutiens.
« Ne nous laissons pas voler notre victoire, faisons des 11 et 18 juin un événement, une fête, un coup de tonnerre : votez et faites voter Michèle Picard ! » À l’image de cet appel à la mobilisation d’André Gerin, le meeting de Michèle Picard (PCF) et Kamal Ahamada, le 8 juin, avait une tonalité résolument offensive. Dernier grand rendez-vous public avant le premier tour, il a rassemblé près de 300 personnes dans la salle Joliot-Curie, à Vénissieux.
1 200 soutiens déclarés. « Sauvons l’honneur de la Gauche ! », « le seul vote utile ce sera Michèle Picard », « une vraie militante de terrain qui va pouvoir imposer nos idées au plus haut », « la députée que nous méritons et qui saura nous représenter », « pour construire collectivement de nouveaux jours heureux »… Pendant deux heures, les prises de parole des invités présents se sont succédé, alternant avec la lecture de messages de soutien à la candidate. Messages adressés par des personnalités du monde politique national et local, associatif, culturel, sportif, économique, social… Une longue liste, la candidate étant soutenue par un comité composé de 1 200 signataires, dont les noms figurent tous dans une plaquette distribuée sur place.
« Attaque frontale ». Premiers placés dans le collimateur des intervenants, Emmanuel Macron et son candidat local, Yves Blein, ex-PS. Les projets du nouveau président ont été dénoncés par Raphaël Debu, jeune conseiller régional et secrétaire fédéral du PCF. « Sous le vernis de la modernité, du hors système, nous avons face à nous un mouvement de fond qui porte un projet profondément idéologique, réactionnaire et dangereux pour les travailleurs et les citoyens de notre pays, une attaque frontale contre les protections collectives gagnées de haute lutte. »
Vu, pas vu… Gros succès pour Djil Ben Mabrouk (adjoint au maire de Vénissieux, élu sans étiquette), venu dire ce qu’il a « vu et pas vu » ces dernières années. « J’ai vu Michèle Picard défendre les emplois à Vénissieux. Je n’ai pas vu le député sortant devant les piquets de grève. J’ai vu Michèle Picard s’opposer année après année aux expulsions locatives, les coupures d’énergies. Je n’ai jamais vu le député sortant s’exprimer sur le sujet. J’ai vu Michèle Picard défendre les services publics de proximité, maillon essentiel de lien et de justice sociale. Et là, j’ai vu la casse du gouvernement Hollande validée à chaque fois par le député sortant. »
« Les insoumis des Insoumis ». Moins connue, Mireille Sanchez a cependant fait une intervention remarquée et attendue… Membre du « collectif des Insoumis de la 14e circonscription », qu’elle présente comme « les insoumis de France Insoumise », elle a déploré que la direction nationale du parti de Jean-Luc Mélenchon ait imposé un candidat FI alors que les militants locaux avaient décidé l’inverse. « Ce que nous voulons, c’est que la gauche gagne et nous ne le ferons que rassemblés, a lancé Mireille Sanchez. Nous avons des différences sur certains sujets, mais quand il s’agit des problématiques de terrain, nous sommes sur les mêmes bases. Nous avons donc rejoint Michèle Picard dont nous connaissons le travail de fond et l’intégrité. Elle est celle qui défendra le mieux l’intérêt général. »
« Gauche de conviction ». À leur tour, les candidats ont pris la parole. D’abord, Kamal Ahamada. Pour le jeune suppléant, syndicaliste chez Bosch, « gagner redonnera des forces à la gauche de conviction. Cela contribuera à la construction d’une gauche de résistance et de gouvernance, qui appliquera une vraie politique de gauche en matière d’emploi, pour des services publics confortés, une politique de santé de qualité pour tous. »
« Pugnacité ». Après avoir alerté sur le danger du vote FN, Michèle Picard a conclu le meeting sur sa conviction que « les habitants et les salariés de la circonscription ont besoin d’un député bien ancré à gauche, un député de proximité qui les défende et porte leurs voix à l’Assemblée nationale. Avec Kamal, nous sommes la gauche exigeante, d’action et de combat. Vous connaissez ma pugnacité, je ne lâcherai rien sur les combats à mener, pour que chacun puisse vivre dignement. Ensemble, nous irons jusqu’à la victoire. »