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Big data : la vie privée au défi de l’identité numérique

À force de partager des articles de presse ou des événements personnels, de signer des billets de blog, de contribuer à des discussions, de commenter des publications ou des produits, de mettre en ligne photos et vidéos, nous en venons à laisser sur le web une quantité parfois colossale d’informations plus ou moins personnelles, voire intimes.

À force de partager des articles de presse ou des événements personnels, de signer des billets de blog, de contribuer à des discussions, de commenter des publications ou des produits, de mettre en ligne photos et vidéos, nous en venons à laisser sur le web une quantité parfois colossale d’informations plus ou moins personnelles, voire intimes. C’est ce qu’on appelle l’identité numérique.

Ces informations, recoupées et assemblées, permettent au premier internaute venu de dresser un profil plus ou moins précis de votre personnalité : opinions politiques, niveau social, niveau d’étude, hobbies, profession, lieu d’habitation, liste de vos “amis”… Et cela sans même utiliser les données récupérées par les différents acteurs de la “publicité ciblée” (historique des sites web visités, recherches, mots-clés saisis, produits achetés en ligne).

Selon l’enquête “Questions emploi” réalisée par le site internet RegionsJob en 2014, 52 % des recruteurs effectueraient des re-cherches en ligne sur les candidats. En 2017, la méthode est devenue banale, d’autant qu’elle est à la portée de tous : famille, collègues, voisins, clients, concurrents… Quoi de plus simple que de taper un nom propre dans Google ?

Il est heureusement possible de contrôler a minima les informations qui transitent sur Internet à votre sujet. Il faut commencer par évaluer votre identité numérique. Pour ce faire, il suffit de vous mettre à la place d’un éventuel curieux. Vous pouvez utiliser, non seulement les moteurs de recherche, mais aussi les services d’alertes qu’ils proposent (Google Alerts par exemple).

Une fois le diagnostic réalisé — comment parle-t-on de moi sur la toile ? —, il vous faudra peut-être prendre en main votre “e-réputation”. Vous pourrez dans un premier temps effacer, modifier ou restreindre la visibilité de certains statuts, commentaires ou photos que vous avez publiés en mode “public” sur les réseaux sociaux. Il vous sera aussi possible de demander leurs suppressions si vous n’en êtes pas l’auteur, mais qu’ils vous concernent. Enfin, rien ne vous empêche de produire de nouveaux contenus. Ils s’afficheront en toute logique avant les anciens dans les résultats des moteurs de recherche.

Fake news : avant de partager… vérifiez !

Quand dois-je lire un contenu que je partage ?
Toujours. C’est une question de respect du lecteur. Les titres sont aussi parfois trompeurs, et la personne qui l’a partagé avant ne l’a peut-être pas vérifié elle-même. L’a-t-elle au moins lu ?

Quand dois-je vérifier une information ?
Les appels à partager en masse, les mentions “les médias n’en parlent pas”, les textes remplis de fautes sont autant d’indices qui doivent alerter. De même que les copies d’écran ou photocopies de (prétendus) documents officiels, les titres racoleurs ou clivants, les informations émanant de sites web inconnus ou militants. Attention aussi aux sites humoristiques comme Le Gorafi ou NordPresse.be !

Comment vérifier une information ?
La première chose à faire est de parcourir Internet et les réseaux sociaux, pour voir par qui et comment elle est relayée. Vous pouvez aussi vérifier facilement l’âge et la provenance des photos, en utilisant des services comme Google Images ou Tineye. Et vous apercevoir par exemple que cette photo d’agression prétendument prise lundi matin… est en fait partagée depuis 2007 sur les sites d’extrême droite.

Et si j’ai un doute ?
Ne jamais se dire “Dans le doute, je partage”, c’est la meilleure façon de tomber dans les pièges tendus. D’autant que de nombreux sites web se sont spécialisés dans la vérification des faits, le fact-checking. Le plus connu est sans doute Hoaxbuster.com, qui traque depuis 17 ans rumeurs et bidonnages avec rigueur et pédagogie. Citons aussi Les observateurs de France 24, les Décodeurs du Monde, Libédesintox ou encore le projet de journalisme collaboratif CrossCheck qui réunit 37 rédactions de toute la France et de l’étranger.

Dans Facebook, que faire s’il s’agit d’une fausse information ?
Vous pouvez la signaler facilement à Facebook en utilisant le menu “signaler” et en cochant la case “Il s’agit d’une fausse information”. Elle sera alors examinée par un modérateur, et éventuellement supprimée.

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