« Entre 2002 et 2017, les candidats de l’extrême droite présents au second tour de l’élection présidentielle sont passés de 18 % à 35 %, soit de 5,5 millions de voix à 11 millions », observe le maire de Vénissieux. « L’échec de Marine Le Pen est positif en soi, mais je ne ferai pas l’erreur de croire que notre pays se porte mieux. La candidate de l’extrême droite n’est pas la maladie qui ronge nos territoires, elle en est le symptôme, celui qui illustre la colère, le ressentiment, la résignation et le sentiment d’abandon de millions de Français, de salariés et de chômeurs, laissés sur le bord de la route. »
Michèle Picard retient en outre de ce second tour le recul de la participation et le nombre exceptionnellement élevé de bulletins blancs et nuls : « c’est l’illustration du scepticisme des électeurs […], le nouveau président de la République doit en tenir compte ».
Se refusant à faire le procès le procès d’intention d’Emmanuel Macron — « j’attendrai les actes » — le maire de Vénissieux s’oppose toutefois « d’ores et déjà au démantèlement du Code du travail qui est annoncé, ainsi qu’à l’étranglement des finances des collectivités locales. »
S’agissant des résultats sur Vénissieux, Michèle Picard se félicite que Marine Le Pen fasse « un score nettement plus bas que la moyenne nationale ».
En conclusion, elle appelle la gauche à « se rassembler, s’unir et se reconstruire, pour desserrer l’étau des politiques libérales et ouvrir des perspectives solides aussi bien aux Français qu’à l’ensemble des forces progressistes de notre pays. »
Derniers commentaires