Nathalie Arthaud, candidate de Lutte Ouvrière (LO) à l’élection présidentielle, sera en meeting à Vénissieux, salle Joliot-Curie, le 12 avril. Pour les législatives des 11 et 18 juin, les candidats sont, comme en 2012, Marie Seemann, professeur d’histoire-géo en lycée professionnel, et Jean-Pierre Tardy, retraité de Renault Trucks.
Interdire les licenciements. Pour eux, qui militent dans la circonscription la plus industrielle de la région, la question de l’emploi est essentielle. « Il faut stopper l’hémorragie, prendre des mesures contraignantes pour interdire les licenciements, répartir le travail entre tous, à salaire égal, et augmenter salaires et pensions ». Habitués à être taxés d’utopistes, ils s’emploient à prouver qu’il n’en est rien : « L’argent existe. L’an dernier, les entreprises du CAC 40 ont distribué 56 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires. L’équivalent de la construction de 700 000 logements. Le CICE, crédit d’impôt offert aux entreprises sans contrepartie, à coûté 48 milliards d’euros à l’Etat, l’équivalent de 500 000 emplois dans le service public à 1 800 euros net mensuels. Avec quel résultat ? »
Espoir et confiance. Pour Marie Seemann et Jean-Pierre Tardy, la situation actuelle de Jean Delatour est « un bel exemple de la nécessité d’un contrôle des travailleurs sur les entreprises ». Ils sont favorables à la transparence des comptes, au lever du secret bancaire et du secret des affaires « qui permettent au patronat de travestir la réalité ». Leur score aux législatives de 2012 (1% des suffrages), est loin de les décourager. « Notre programme, on ne pourra l’imposer que par les luttes. Mais l’élection est un bon moment pour exprimer ses revendications. On se bat aussi contre la dépolitisation, la démoralisation qui ne profite qu’au FN, un parti qui trompe et divise les travailleurs. De l’espoir, il y en a, encore faut-il reprendre confiance en ses propres forces », conclue Marie Seemann.
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