Dix jours après avoir demandé « solennellement aux Républicains de changer de candidat » faute de quoi l’UDI ne saurait « poursuivre cette alliance dans un tel aveuglement », la formation centriste a signé le 14 mars un accord d’alliance électorale pour les législatives avec le parti LR. L’accord, paraphé une heure après que soit connue la mise en examen de François Fillon, entend « permettre aux français d’obtenir l’alternance franche à laquelle ils aspirent et de former à l’Assemblée Nationale une majorité stable permettant de réformer notre pays en profondeur ».
M. Iacovella officiellement investi
Cet arrangement national réserve 92 circonscriptions à l’UDI. C’est à dire que le candidat titulaire y sera un centriste, qui représentera les deux formations dès le premier tour. C’est le cas de la 14e circonscription, celle de Vénissieux*, où le centriste Maurice Iacovella est désigné comme « candidat d’union » de la droite et du centre. Une union manifestement plus facile à dire qu’à faire.
Doriane Corsale s’accroche
La première adjointe au maire (Les Républicains) de Saint-Priest a lancé sa campagne le 15 février, en tant que « candidate de la droite et du centre ». Elle ne semble pas vraiment disposée à céder la place et devenir (éventuellement) suppléante de M. Iacovella « Vu les très nombreux soutiens reçus de ma famille politique mais aussi d’élus et de militants UDI, ma campagne continue plus que jamais » commente-t-elle sur sa page Facebook, où elle se prévaut du soutien de l’UDI… de Saint-Priest. « Je n’ai rien contre M. Iacovella, a-t-elle déclaré au Progrès, mais je ne vais pas m’effacer pour quelqu’un qui a obtenu 1,14 % des suffrages aux législatives de 2012 ».
De possibles sanctions
De son côté, Maurice Iacovella relativise cette entorse aux décisions nationales. « Les choses sont désormais claires, estime le conseiller municipal d’opposition vénissian. Officiellement investi, je soutiens François Fillon, légitimement et sans ambiguïté. Localement, nous allons faire vivre cet accord. A chaque problème, il y a une solution, nous allons discuter ». Y compris du point 3 de la déclaration commune, qui stipule que « tous les candidats qui se présenteront hors de ces accords devront faire l’objet d’une sanction de la part de leur formation politique »…
Peu impressionnée par cette perspective, Doriane Corsale estime que « le seul juge de paix, c’est l’élection ».
* La 14e circonscription comprend : Vénissieux, une partie de Saint-Priest, Saint-Fons, Corbas, Feyzin et Solaize.
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