Découvrir l’entreprise sous toutes ses formes, rencontrer des salariés, discuter formation et orientation, tels sont les principaux objectifs de l’EPI (enseignement pratique interdisciplinaire). Les élèves d’une classe de 3e du collège Elsa-Triolet, accompagnés de leur professeur principal, Mme Berthier, et de M.Benkara (technologie), se sont récemment rendus à Renault Trucks, où ils ont été accueillis par Jean Marc Roche, directeur de l’établissement.
Après une présentation de l’entreprise, Jean Philippe Bertuzzi, responsable des relations publiques et coordinateur des visites, a conduit les élèves dans l’usine d’assemblage des moteurs. « 600 personnes travaillent dans cet atelier dont la surface est de 52 000 m2. La moyenne d’âge est de 35 ans. 135 moteurs y sont assemblés par jour. » Filles et garçons ont attentivement écouté les propos de leur guide. Jean Philippe Bertuzzi insistait sur le profil des employés : « certains ont un CAP, d’autres un bac pro. Mais la plupart n’ont aucun lien avec la mécanique : nous embauchons de plus en plus de femmes car leurs gestes sont plus minutieux et plus précis ».
C’est le cas de cette salariée qui a travaillé auparavant dans la couture et le médical. « Je suis entrée en intérim en 2004, j’ai reçu une formation en interne, avant de signer un CDI en 2007. J’aime ce métier. Il n’y a pas de différences entre filles et garçons. On peut faire exactement la même chose. Par ailleurs on a la possibilité d’évoluer, je viens de demander une formation pour parler anglais : ici, c’est obligatoire. »
À l’issue de cette visite, les filles se montraient pourtant moins enthousiastes que les garçons, préférant toujours des métiers qu’elles considèrent comme davantage « féminins » : infirmière, enseignante, secrétaire… « Travailler la mécanique ne me branche pas vraiment. Je ne me vois pas du tout monter des moteurs », précisait l’une d’entre elles. Les stéréotypes ont la vie dure.
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