Il faudra encore patienter près de trois ou quatre ans avant que tous les foyers vénissians soient raccordables à la fibre optique. Si Orange est l’opérateur en charge du déploiement, les clients finaux devraient avoir le choix entre plusieurs fournisseurs d’accès.
La date se confirme. Ainsi que nous l’indiquions il y a un an, c’est à l’horizon 2020 que l’opérateur Orange devrait avoir installé la fibre optique sur la quasi-totalité du territoire vénissian. Début 2016, des travaux étaient déjà en cours dans les secteurs de Parilly, Jules-Guesde et des Minguettes. Mais à l’époque, le secteur du Moulin-à-Vent était le seul à véritablement bénéficier — en partie — du très haut débit.
Aujourd’hui, Orange confirme que sur 34 000 locaux et logements éligibles à terme, 11 000 étaient raccordables fin 2016. En fin d’année, 5 000 autres devraient suivre, ce qui portera le chiffre total à 16 000. Soit 47 % des locaux et logements éligibles à terme. À la zone située au nord du périphérique, fibrée en grande partie depuis plusieurs années, s’ajoutera bientôt un secteur à cheval sur les quartiers Jules-Guesde et Parilly. D’ici moins d’un an, la fibre devrait être aussi totalement présente sur le plateau des Minguettes. Grâce aux travaux en cours, mais aussi grâce à des installations anciennes, qui datent des années quatre-vingt-dix. On notera toutefois que fin septembre 2016, le nombre de logements et locaux connectés à la fibre optique n’était que de 12,8 %, selon les chiffres de l’Observatoire français du très haut débit.
Pour tous types de logement
Une bonne nouvelle cependant : tous les types de logement seront pris en charge. “Au départ, les opérateurs n’étaient véritablement intéressés que par les immeubles de plus de 12 logements, pour des questions évidentes de rentabilité, explique Bayrem Braiki, adjoint aux finances, à la culture et au développement numérique. Mais nous avons insisté pour qu’ils prennent en charge aussi les autres, ainsi que les secteurs pavillonnaires. Ils ne seront pas prioritaires, mais ils seront couverts.”
Vénissieux a la particularité d’être classée par l’État en Zone très dense. “Dans ce cas, la fibre est déployée par un seul opérateur. Il l’installe à partir du nœud de raccordement optique jusqu’aux armoires situées au pied des logements, explique le directeur régional des relations avec les collectivités locales chez Orange, Stéphane Penin. Une fois que le réseau principal est installé, il y a une concurrence “par réseaux”. C’est l’opérateur retenu par la copropriété ou le propriétaire individuel qui pose le réseau entre l’armoire et le logement.”
Orange ne se contentera donc pas d’utiliser le réseau pour le compte de ses clients, il pourra le louer à ses concurrents. Les particuliers auront le choix entre plusieurs fournisseurs d’accès. SFR, qui cible à terme 11 000 foyers, compte ainsi gagner son premier client fin 2017, selon son directeur des relations régionales centre-est, Cyrille-Frantz Honegger.
Bayrem Braiki indique d’ailleurs que SFR devrait venir en aide à Orange pour fibrer la totalité du territoire vénissian. Quant aux deux autres opérateurs français historiques, Free et Bouygues Telecom, ils pourront s’installer eux aussi à certains endroits. Rien, toutefois, n’a été précisé à ce jour.
Pour rappel, en 2011, à l’instar des autres communes métropolitaines, la Ville avait cédé la compétence du très haut débit grand public au Grand Lyon. Lequel l’avait abandonnée fin 2015 au profit des opérateurs privés, qui imposent désormais leur calendrier. La Métropole prend cependant toujours en charge les acteurs économiques et les équipements publics. Via une délégation de service public, c’est un opérateur privé, Covage, qui leur apporte la fibre optique .
La Ville utilise quant à elle son propre réseau. Il relie les locaux de la médiathèque, de la direction unique prévention sécurité (DUPS), de la salle Joliot-Curie, ainsi que les installations municipales de vidéo protection. Au fur et à mesure de l’avancée des travaux de voirie, il sera étendu à la mairie annexe des Minguettes, à la direction municipale des sports, à la Maison du projet (GPV) et au groupe scolaire Anatole-France. g