Situé en zone sensible, accueillant des élèves qui présentent en majorité des difficultés sociales et scolaires, le lycée professionnel Marc-Seguin a bénéficié jusqu’à ces dernières années de moyens supplémentaires liés aux Zones d’éducation prioritaire (ZEP). Mais les ZEP ont officiellement disparu en 2014, pour laisser place aux Réseaux d’éducation prioritaire (REP et REP +). Un nouveau dispositif qui concerne les écoles primaires et les collèges, mais dont les lycées sont pour l’heure écartés.
Si la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, s’est voulue rassurante en annonçant notamment la création de 450 postes pour les établissements défavorisés, il n’est toujours pas question d’étendre le statut REP aux lycées.
C’est donc avec une extrême attention que les personnels de Marc-Seguin, après plusieurs mobilisations depuis l’automne, surveillaient l’annonce de la dotation horaire (nombre d’heures professeur/semaine) qui sera accordée au lycée par le rectorat en septembre prochain.
Et selon eux, clairement, le compte n’y est pas. Marc-Seguin n’arrive qu’à la 10e place sur 37 dans le département du Rhône pour le nombre d’heures supplémentaires rapporté au nombre d’élèves. « La jeunesse des banlieues populaires doit avoir accès à un service public d’éducation de qualité. Après les paroles, il faut des actes ! », dénonce Samuel Delor, délégué CGT Éduc’Action.
Les personnels du lycée professionnel ont demandé une rencontre avec les autorités académiques. Ils revendiquent un ajout de 55 heures professeur/semaine, ainsi que le classement de l’établissement sous statut REP +. Et menacent de se mettre en grève la semaine du 6 au 10 mars, au retour des vacances, s’ils n’obtiennent pas satisfaction.
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