Le 18 octobre dernier, Michèle Picard avait adressé un courrier au premier ministre, Manuel Valls, au sujet de la fermeture annoncée de Veninov. Elle l’alertait sur les manquements du propriétaire (le groupe autrichien Windhager) et demandait la tenue d’une table-ronde avec tous les acteurs du dossier. La réunion s’était tenue un mois plus tard, le 17 novembre à la préfecture de Région, en présence du directeur général de Windhager France, et s’était révélée bien décevante. D’autant plus que les licenciements étaient intervenus une semaine plus tôt…
Mieux vaut tard que jamais.
Démontrant à nouveau que le temps de l’Etat n’est pas toujours celui de l’urgence, le secrétaire d’État chargé de l’Industrie auprès du ministre de l’Économie et des Finances vient de répondre, dans un courrier daté du 10 janvier, à la lettre envoyée le 18 octobre par le maire. Christophe Sirugue y rappelle que l’Etat veillera à ce que le départ de Veninov ne permette pas à Windhager de réaliser une plus-value immobilière en vendant des terrains situés en centre-ville à des programmes de construction de logements : « L’Etat sera aux côtés des collectivités locales pour accompagner la recherche d’un repreneur pour ce site afin de maintenir sa vocation économique. » Un engagement relatif, puisque la révision du PLU-H ne dépend pas de l’Etat mais de la Métropole et de la commune, seules habilitées à maintenir (ou non) la vocation économique de ces parcelles. Enfin, le ministre certifie que « l’Etat sera présent pour accompagner le processus de fermeture et veillera à ce que les salariés bénéficient de bonnes conditions de reclassement. »
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