Michèle Picard, maire de Vénissieux et conseillère métropolitaine, Samia Belaziz, conseillère métropolitaine (en charge du développement des énergies renouvelables et du suivi des réseaux de chaleur urbains), Jérôme Aguesse, directeur de Dalkia Centre-Est et Jérôme d’Assigny, directeur régional adjoint de l’Ademe, ont inauguré vendredi 16 décembre la seconde chaufferie biomasse du réseau de chaleur de Vénissieux.
Dynamique vertueuse
Quand elle entrera en fonction, le 1er janvier prochain, cette chaufferie permettra de porter à 58% l’alimentation du réseau en énergies renouvelables, d’abandonner le fioul, de réduire de 40% ses émissions de CO2 et de baisser la facture de chauffage des abonnés de 16% en deux ans. Rappelant que la précarité énergétique frappe près de 12 millions de personnes en France, Michèle Picard a estimé que « réduire les coûts énergétiques pour les Vénissians, développer l’utilisation d’énergies renouvelables, sortir de la dépendance aux énergies fossiles et respecter l’environnement, voilà des paris réussis, aboutis au nom de l’intérêt général ».
Engagements tenus
Démarrée en avril 2016, la construction de cette chaufferie (d’une puissance de 6 MW) représente un investissement de 3,4 millions d’euros. « Nous sommes heureux et fiers de la très bonne conduite de ces travaux dans des délais tendus et des conditions compliquées (sans interruption de la production du site, NDLR), a déclaré Jérôme Aguesse. Dalkia a tenu ses engagements pour répondre aux attentes de la ville et diminuer les dépenses de chauffage des Vénissians ». Avec cette troisième chaudière biomasse (la première chaufferie bois en comptait deux), le réseau de chaleur Vénissieux Energies utilisera 46.500 tonnes de bois par an, en provenance d’un bassin d’approvisionnement de 150 km autour de Vénissieux. Cette nouvelle chaudière a été allumée le 5 décembre pour une montée en charge technique et fonctionnera à 100% au 1er janvier 2017.
« Qui aurait dit il y a 40 ans que nous arriverions à un tel stade de développement, au service des habitants et de l’environnement ? a questionné Michèle Picard lors de l’inauguration. On pourrait d’ailleurs réitérer la question à l’échelle de la dynamique de Vénissieux dans son ensemble. Nous avons essuyé des critiques, traversé des périodes de doutes, de difficultés aussi, mais le travail de tous à fini par payer, et emporter le morceau ! »
D’une longueur de 24 km avec 130 sous-stations, le réseau Vénissieux Energies alimente en chauffage et en eau chaude sanitaire 12.000 logements et 42 autres sites : des bâtiments communaux, des collèges, le groupe hospitalier mutualiste Les portes du Sud, le laboratoire Carso…