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Le CAMSP accueille grands prématurés et enfants handicapés

Au Centre d’action médico-sociale précoce Rosa-Parks, une équipe pluridisciplinaire prend en charge 45 enfants, certains nés grands prématurés, d’autres présentant tout type de handicap. En portant une attention particulière à l’équilibre familial.

local du centre d'action mŽdico-social prŽcoce Rosa-Parks

« Il est primordial que les parents d’un enfant né grand prématuré retrouvent leur compétence de parents. On va les guider, répondre à leurs questions, et des professionnels vont suivre avec eux l’éveil et le développement de leur bébé ». Régine Im est la directrice du Centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP) Rosa-Parks, installé depuis janvier 2015 rue de la-Commune-de-Paris, à Vénissieux. Dans des locaux de 600 m2 de plain-pied, le centre reçoit, pour des séances de quelques heures par semaine, 45 enfants âgés de zéro à six ans, accompagnés de leur famille.

La structure est composée de deux unités. Celle des tout-petits propose quinze places dédiées aux grands prématurés. Dans le Rhône, chaque année, environ 500 enfants naissent grands prématurés (1,5 % des naissances), soit avant la 31e semaine de grossesse*. Parmi eux, entre 30 et 35 enfants nécessitent un accompagnement par un CAMSP. L’objectif de ces centres est de faciliter le parcours entre la sortie de l’hôpital et la prise en charge des troubles du développement. Cette prise en charge doit être la plus précoce possible, pour que les possibilités de développement de l’enfant profitent de la « plasticité cérébrale » des tout-petits. Le CAMSP a également une mission d’accompagnement des parents, un rôle préventif des troubles relationnels qui pourraient résulter du traumatisme de la naissance d’un enfant né précocement.

Lorsque les bilans médicaux réalisés à la naissance confirment un risque de séquelles importantes, les services de néonatologie peuvent orienter les parents vers le CAMSP. « Nous sommes en lien avec les trois services de néonatologie du Rhône, celui de la Croix-Rousse, celui de l’hôpital femme-mère-enfant de Bron, et celui du centre hospitalier Lyon Sud, indique Régine Im. Lorsque la famille a donné son accord pour un accueil au CAMSP, le médecin néonatologue du centre vient rencontrer les parents sur le lieu d’hospitalisation du bébé. Il présente les modalités d’accompagnement du retour à domicile, un moment vécu avec anxiété par les parents. » L’accompagnement commence par une visite d’une infirmière puéricultrice et de la psychomotricienne, puis le rythme des visites est décidé par le médecin néonatologue selon les besoins repérés.

Une équipe pluridisciplinaire

Le Centre est géré par l’Association régionale des infirmes moteurs cérébraux (ARIMC) et financé par l’Agence régionale de santé (ARS) et la Métropole. La prise en charge de l’enfant prend en compte à la fois sa problématique médicale et son environnement. Les professionnels intervenant en CAMSP font partie d’une équipe pluridisciplinaire qui comprend un médecin pédiatre, un médecin néonatologue, une infirmière puéricultrice et un cadre de santé, des professionnels de la rééducation (orthophonistes, kinésithérapeutes, psychomotriciens, ergothérapeute), des professionnels éducatifs (éducateurs de jeunes enfants, éducateur spécialisé), un psychologue et une assistante sociale. « Nous sommes en lien avec la PMI pour que nos services travaillent en coordination harmonieuse. Nous nous ajustons au besoin de l’enfant et de ses parents », précise la directrice.

Une unité polyvalente

La seconde unité du CAMSP Rosa-Parks offre 30 places pour des enfants présentant tout type de handicap. Ils lui sont adressés, là encore, par des médecins ou d’autres structures de soins ou de la petite enfance. « Nous travaillons en partenariat avec les services de la PMI, les services « Petite enfance » de Vénissieux, Saint-Priest, Saint-Fons, Lyon 8e, ainsi qu’avec tous les services hospitaliers pédiatriques. L’équipe de professionnels assure les soins de rééducation, le soutien à l’inclusion sociale et scolaire, le développement des potentialités de l’enfant avec une attention à maintenir l’équilibre familial. Les parents sont présents lors des séances et lors des échanges avec les professionnels. » Les assistantes sociales de secteur sont aussi « dans la boucle », car des difficultés sociales et économiques se rajoutent souvent au handicap de l’enfant. « La prise en compte des situations de vulnérabilité sociale est essentielle pour faire en sorte que le soin nécessaire à l’enfant puisse se réaliser malgré ces difficultés » souligne Régine Im.

* Durée d’une grossesse à terme : 41 semaines d’aménorrhées, soit 39 semaines de grossesse.

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