Alors qu’elle comptait plusieurs milliers de clients, l’agence de la Caisse d’Épargne hébergée dans les locaux provisoires du centre commercial de Venissy, a baissé le rideau cet été. Définitivement. Officiellement pour des raisons de sécurité. Ce que conteste le maire. « Nous sommes mis devant le fait accompli, je suis en colère, a récemment déclaré Michèle Picard, lors de l’assemblée générale du conseil de quartier Jean-Moulin. Pour moi, il n’y a pas plus de problèmes de sécurité dans cette agence qu’ailleurs. Je pense plutôt qu’il s’agit d’une restructuration déguisée. […] Depuis le mois de février, il n’y a eu aucune plainte d’incivilité ou de casse enregistrée par le dispositif TOP-police municipale ». Le maire a précisé avoir « envoyé depuis le mois de juin des courriers au directoire de la Caisse d’Épargne et à la Métropole pour exprimer (son) mécontentement ».
Michèle Picard pourrait même durcir le ton : « Je regarde actuellement si sur le plan juridique la Ville ne peut pas demander un dédommagement à la suite de cette décision. »
Car le départ de l’Écureuil des Minguettes est définitif. La banque n’a pas l’intention, comme elle s’y était pourtant engagée, de s’intégrer dans le nouveau projet urbain et commercial de Vénissy. Alors que des locaux ont été prévus et dimensionnés pour son accueil !
Pour l’ancien député-maire André Gerin, également, il s’agit d’une « décision injustifiée vécue comme un affront par la population ». Dans un courrier adressé à la présidente du directoire de la Caisse d’Épargne (qu’il a rendu public ce jour), il rappelle que les Minguettes et cette banque coopérative « ont une histoire commune qui remonte aux années 1970 ». Et de s’étonner : « Vous vous retirez dans un contexte de renouvellement et de modernité. C’est pour moi un contresens. »
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