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Violences urbaines : la mise au point de Michèle Picard

Le maire vient de faire distribuer dans la ville une lettre de quatre pages qui revient — à froid — sur les chaudes soirées qu’ont vécues les Minguettes depuis le 19 octobre dernier.

« Oui, je n’ai fait ni communiqué de presse, ni déclaration à l’emporte-pièce sur les réseaux sociaux, et je l’assume. Dans un moment de troubles, il est irresponsable d’entretenir la confusion, voire de pratiquer la désinformation… » Morceau choisi de la lettre que le maire, Michèle Picard, vient de faire distribuer à 25 000 exemplaires dans la ville.

Intitulée « Sécurité et tranquillité publiques : la meilleure des réponses est collective et citoyenne », cette lettre de quatre pages revient — à froid — sur les chaudes soirées qu’ont connues les Minguettes au cours des deux dernières semaines d’octobre.

Accusée par l’opposition municipale d’avoir gardé le silence, Michèle Picard déplore que « décidément, le combat politique est sans égard et sans complaisance, tous les coups sont permis, y compris la haine et les insultes ». Et d’ajouter : « Ce n’est pas ma conception du débat d’idées, ni les valeurs que je défends, ni le sens de l’action que je mène avec mon équipe. »

Une action que le maire prend soin de détailler de façon exhaustive : de la mise en place du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) à la création d’un Centre de supervision urbaine (CSU) de la télésurveillance, en passant par l’Office public de la tranquillité (TOP), ou encore l’extension en soirée des missions de la police municipale… Michèle Picard insiste également, dans un souci manifeste de clarification, sur les rôles respectifs de la police nationale et de la police municipale. « La sécurité publique est avant tout une mission régalienne de l’État […], je ne peux pas laisser croire à la population que la police municipale peut tout faire. »

Sur « cette question trop sérieuse pour souffrir d’approximations et de contrevérités », le maire déclare ne cultiver « ni l’angélisme, ni la démagogie, ni le laxisme ». Avant de constater que « la délinquance et l’économie parallèle qui gangrènent nos quartiers sont étroitement liées ». Et de réclamer que « de vrais moyens, humains et financiers, d’investigation, de recherche, de justice, à la hauteur de l’enjeu, soient déployés sur tout le territoire, confortés peut-être aussi par de nouvelles sanctions pénales à construire avec le législateur, en actionnant tous les leviers de la sécurité que sont la prévention, la répression et la sanction ».

Michèle Picard conclut en affirmant que « Vénissieux ne lâche rien sur la sécurité ». Et en assurant ses administrés de sa « détermination à poursuivre ce combat pour le vivre ensemble et l’intérêt général ».

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