Une quarantaine de personnes venues de « la jungle » de Calais seront accueillies provisoirement à partir du 26 octobre dans la résidence intergénérationnelle avenue du 11 novembre, à l’emplacement de l’ancienne clinique de la Roseraie. Arrivés en car et placés là à la demande de la Préfecture de région, ces réfugiés devraient y rester quelques semaines. On a, pour l’heure, peu de détails sur la composition du groupe hébergé. Selon la Préfecture, il s’agit essentiellement d’adultes seuls et de quelques familles, aucun mineur isolé. Tous sont pris en charge par l’association humanitaire lyonnaise Forum Réfugiés.
Le démantèlement de « la jungle » a débuté le 24 octobre à l’aube. La plupart des occupants de ce bidonville situé près du tunnel sous la Manche (entre 6 000 et 10 000 selon les sources) fuient la guerre et la misère. Ils sont d’abord répartis dans des Centres d’accueil et d’orientation (CAO) partout en France. Les personnes souhaitant faire une demande de droit d’asile seront ensuite orientées vers un Centre d’accueil des demandeurs d’asile (CADA), où elles resteront le temps du traitement de leur demande (14 mois en moyenne). La résidence intergénérationnelle de la Roseraie (162 logements au total) fait office de CAO, le séjour des réfugiés y sera donc temporaire. L’Etat y loue un étage entier, avec des chambres pour deux personnes.
Loïc Morvan, adjoint de direction à Forum Réfugiés, a indiqué à Expressions que le groupe de 40 personnes arrivé le 26 octobre sera transféré le 16 novembre dans un CAO de l’association à Villeurbanne, dans les locaux de l’ancien IUFM à Bel Air. Une autre association, Habitat et Humanisme, prendra alors le relais à Vénissieux, accueillant un autre groupe de réfugiés, composé cette fois de 60 personnes.
D’ici fin octobre, 751 migrants seront hébergés dans toute la région Auvergne Rhône-Alpes, au sein de 24 CAO répartis sur 9 départements. Dans le Rhône, 185 personnes vont être accueillies : 60 à Lyon (3e et 8e arrondissements), 70 à Villeurbanne, 40 à Vénissieux et 15 à Saint-Fons.
Tout en rappelant qu’il s’agit d’un dispositif national, porté par des associations qui ont des compétences et un savoir faire reconnus, le maire de Vénissieux, Michèle Picard, assume totalement cet accueil dans sa commune : « fidèle à ses valeurs, Vénissieux apporte sa pierre à l’édifice, dans un esprit de solidarité, de partage et de respect de la dignité humaine, comme elle l’avait fait lors du « plan Grand Froid » en 2012, par exemple. »
François Toulat-Brisson
25 octobre 2016 à 12 h 05 min
En effet, le HCR distingue « réfugiés » (« personnes qui fuient des conflits armés ou la persécution ») et « migrants » (« qui choisissent de quitter leur pays surtout afin d’améliorer leur vie en trouvant du travail, et dans certains cas, pour des motifs d’éducation, de regroupement familial ou pour d’autres raisons »). http://www.unhcr.org/fr/news/stories/2016/7/55e45d87c/point-vue-hcr-refugie-migrant-mot-juste.html?gclid=CNCN-oLZ9c8CFTMo0wodrVAE3g
Voir aussi ici http://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/migrants-ou-refugies-quelle-difference_1068299.html l’interview de Catherine Wihtol de Wenden, directrice de recherche au CNRS et spécialiste des migrations sur cette distinction sémantique très politique. Nous modifions l’article dans ce sens. Merci de votre remarque.
Veysset Michel
25 octobre 2016 à 11 h 40 min
Pas des « migrants », mais des réfugiés qui fuient les bombes, la faim et la misère. De grâce n’utilisez pas le langage du FN, du PS, de la Droite. EXPRESSIONS est bien autre chose ! Bien amicalement, un « ancien » du Rhône aujourd’hui Gardois.