La première étude, un classement, est à prendre avec des pincettes. L’association qui en est à l’origine, « Contribuables associés », a en effet un parti pris affiché et contestable. Elle est d’inspiration ultralibérale et milite pour une restriction maximale du poids des services publics dans l’économie. Son slogan « Trop de dépenses publiques, c’est trop d’impôts », est sans ambiguïté.
Chaque année depuis 2013, l’association publie un « Argus des communes » basé sur le seul critère du volume des dépenses engagées l’année précédente. Moins la dépense par habitant est élevée, plus la commune est jugée vertueuse. Nulle prise en compte du niveau de vie de la population, des subventions perçues par les collectivités, de la planification des investissements dans la durée…
Ces précautions énoncées, il est toutefois assez cocasse de constater que Vénissieux — ville qui revendique et assume un service public fort au service des habitants — est plutôt bien classée dans le dernier palmarès de l’Argus des communes portant sur l’année 2015. Elle se voit attribuer la note de 15/20, derrière des villes comme Lyon et Villeurbanne, toutes deux créditées de la note maximale (20/20), mais devant Saint-Priest (13/20), et très loin devant Vaulx-en-Velin (6/20) et nos voisines Saint-Fons (2/20) et Feyzin (1/20).
La seconde étude a été réalisée par Peter Martigny, un étudiant de l’Ensae (École nationale de la statistique et l’administration économique) en partenariat avec la Cour des comptes, sur la base de 1500 rapports établis entre 2013 et 2015. Au moyen d’un algorithme qui reconnaît des mots comme « risque », « désendettement », « en équilibre », « perfectible »… Peter Martigny a réalisé une carte interactive qui fait le tour de France des collectivités auditées. Vénissieux est représentée par un point vert foncé, synonyme de bonne gestion, et créditée d’une note de 5 sur un maximum de 6.
