Cet été, Vénissieux Énergies est intervenu sur le réseau de chaleur pour moderniser les canalisations et les sous-stations, entraînant des coupures programmées d’eau chaude sanitaire. Bilan des travaux avec Bastien Caujolle, ingénieur projet en charge des travaux.
Vous avez creusé plus d’un kilomètre de tranchées cet été. Où en êtes-vous ?
La partie sur les canalisations est terminée et nous finirons d’intervenir sur les sous-stations d’ici à la fin du mois. Les tranchées sont remblayées, les enrobés ont été refaits sur les trottoirs et la chaussée. Restent des travaux de finition, replanter du gazon là où il y a eu des tranchées, au parc Dupic, par exemple.
Quel est votre bilan sur l’ensemble des travaux ?
Ça s’est bien déroulé, puisque 97 % des durées des coupures ont été respectées. Une course contre la montre ! Ce qui nous a un peu compliqué la tâche, c’est la complexité des réseaux anciens. Et les quelques surprises rencontrées.
Quelles surprises ?
Nous avons parfois découvert des réseaux non identifiés, non répertoriés sur les plans fournis par les opérateurs, installés il y a 30 ou 40 ans. Rien de grave, puisque nous réalisons des sondages avec un sonar de géo-détection avant de creuser. Mais cela entraîne un ralentissement des travaux car il faut vérifier si ces canalisations sont encore utilisées, les vidanger au besoin, passer au-dessus au lieu de “tirer” tout droit…
Où était-ce ?
Essentiellement à l’angle de l’avenue Jean-Cagne et de la rue Aristide-Bruant. Cela n’a pas eu d’impact sur la livraison d’eau chaude, car nous avons installé un réseau parallèle, raccordé ensuite. Les usagers pouvaient appeler un numéro dédié en cas de problème.
Avez-vous eu beaucoup d’appels ?
Non, une dizaine au total. Quatre appels concernaient la même fuite, le 1er août, et six autres provenaient de personnes qui n’avaient pas eu l’information qu’une coupure d’eau chaude allait intervenir. Dix appels pour 9 000 foyers concernés, soit près de 30 000 personnes, c’est très peu. Notre conclusion, c’est que l’info est bien passée, les gens n’ont pas été pris par surprise, grâce aux réunions publiques, aux courriers, aux avis de coupure, aux articles dans la presse…
Quelle était cette fuite du 1er août que vous évoquez ?
Une fuite rue du Président-Édouard-Herriot. Aucun lien avec les travaux, mais c’est typiquement la raison pour laquelle nous modernisons ! C’est une soudure qui a lâché. Sur nos 24 km de canalisations, il y a en moyenne une soudure tous les 12 mètres, qui sont autant de points de faiblesse. Pour réparer la fuite, il a fallu vidanger 300 mètres de réseau mais, à cause de l’emplacement de la fuite, cela a interrompu la livraison d’eau chaude pour 20 % des logements desservis, pendant 48 heures !
Vous ne déplorez aucun retard sur les travaux “réseau” prévus. Et sur les sous-stations ?
Nous avons eu une demi-journée de retard sur 3 des 66 sous-stations de fourniture d’eau chaude sanitaire sur lesquelles nous sommes intervenus : à la résidence des Cèdres rue de la Commune-de-Paris, au centre social Roger-Vailland et au 27, boulevard Lénine.
Au final, quel sera le bénéfice de ces travaux d’été pour les Vénissians ?
Le réseau rénové sera moins sujet aux fuites, et fonctionnera désormais en basse température, ce qui entraînera des gains en termes de sécurité, de consommation énergétique et donc financier. Au 1er janvier prochain, les abonnés du réseau bénéficieront d’une baisse de l’ordre de 16 % au total par rapport à l’année 2013. Cette modernisation permettra également de faire moins de contrôles : l’arrêt technique annuel passera de 5 jours à 12 heures.
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