La résidence intergénérationnelle située boulevard du 11-Novembre devrait ouvrir ses portes dans un mois. À proximité de l’EHPAD La Solidage (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), les bâtiments sont également à deux pas du groupe hospitalier mutualiste Les Portes du Sud et du terminus du tram. Tant en direction des jeunes que des personnes âgées, cette résidence était très attendue car elle se positionne sur des créneaux où l’offre manque cruellement. Entre le logement social, abordable mais rare, et celui relevant du secteur privé, plus courant mais cher, les jeunes peinent en effet à trouver un toit adapté à leurs moyens et à leurs besoins. Quant aux personnes âgées, elles sont de plus en nombreuses, entre 75 et 85 ans, encore autonomes et en bonne santé, mais souffrant d’isolement, à chercher un lieu de vie qui leur offre à la fois sécurité et convivialité. Une très bonne nouvelle donc pour tous les Vénissians qui depuis deux ans désespéraient de voir cet établissement flambant neuf totalement inoccupé.
C’est le groupe lyonnais Terrésens, créé en 2008, qui reprend la main. Un groupe qui commercialise notamment des résidences de service et travaille depuis peu avec ce type d’établissements ou se côtoient les générations. La résidence de La Roseraie accueillera des étudiants et des personnes âgées autonomes. « Quelques places de court séjour seront également réservées à des personnes âgées en soins, indique la responsable communication du groupe Terrésens. Le côté senior devrait être géré par une filiale de notre groupe, Vitaë Résidences. Concernant les étudiants, nous sommes en lien avec des partenaires de renom. Les pourparlers sont en cours. Je ne peux rien préciser de plus pour l’instant. Tout devrait être finalisé d’ici peu. »
Une si longue attente
Avant d’être un concept original, la reconversion de l’ancienne clinique de La Roseraie est une belle réalisation technique et architecturale. Le défi consistait à transformer un bâtiment médical, en partie enterré, en une résidence accueillante et lumineuse de 162 logements. Défi brillamment relevé par le groupe Em2C. Pour rappel, le permis de construire avait été déposé en novembre 2012 et les travaux avaient débuté dès février 2013 pour se terminer en juin 2014. Une opération à 13 millions d’euros.
Mais après l’inauguration des locaux… plus rien, sinon une palissade et des agents de sécurité. Et pour cause : pressentie pour exploiter l’établissement, la société Odelia Résidences a été déclarée peu après en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Saint-Étienne. Et les efforts engagés par Macifimo (groupe Macif) pour trouver un gestionnaire demeuraient infructueux. Jusqu’à la signature très récente avec le groupe lyonnais Terrésens.
Dès le mois d’octobre s’y croiseront donc des jeunes gens entre 18 et 25 ans et des personnes âgées autonomes. On devrait connaître prochainement les modalités d’accueil.
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