Les nouveaux locaux de l’école privée catholique Jeanne-d’Arc ont été inaugurés le 30 juin en fin d’après-midi.
L’école privée Jeanne-d’Arc a déménagé. Son implantation de la rue du Château était devenue trop exigüe et demandait une remise aux normes très chère. Installée depuis la rentrée 2015 rue Jules Ferry, dans d’anciens locaux techniques et commerciaux d’EDF-GDF, elle a été inaugurée officiellement et bénie le 30 juin en fin d’après-midi, en présence de nombreux parents et de personnalités.
À la prochaine rentrée, l’école accueillera 195 élèves (dont 80% de petits Vénissians) dans 8 classes, de la Maternelle au CM2. Elle comporte une cantine et une petite salle de sport. Comme toutes celles de Vénissieux, l’école bénéficie d’un accès aux équipements sportifs et culturels municipaux. La Ville a procédé à des travaux d’accompagnement lors de l’implantation, notamment l’aménagement des accès et la pose de barrières de protection sur le trottoir.
Les enfants, « sel de la terre »
La cérémonie a débuté par la bénédiction de l’école par le père Régis Charre, curé de la paroisse de Vénissieux, assisté de l’abbé Roland Kima, du diocèse de Koupela (Burkina-Faso) qui est jumelé avec l’établissement. « Vous êtes le sel de la terre, vous donnez du goût à la vie, a lancé le père Régis à la cinquantaine d’écoliers présents. Soyez joyeux sans jamais exclure les autres, et témoignez de l’Évangile dans le respect de ceux qui n’ont pas la même religion que vous ou qui ne croient pas. »
Papa de deux enfants scolarisés à Jeanne-d’Arc, Serge Oudot est ravi des nouvelles installations. « C’est une école moderne, fonctionnelle, qui reste à taille humaine, et avec un beau projet d’éducation. Et puis, c’est génial d’avoir une cantine dans l’établissement, les élèves ne sont plus obligés d’aller en car déjeuner au collège de La Xavière, au Moulin-à-Vent ».
Un établissement présent depuis 1828
Après quelques chants, prières et lectures de psaumes, les discours se sont succédé. La directrice de l’école, Bernadette Molinié, a retracé l’histoire de l’établissement, depuis l’installation de deux religieuses en 1828 venues instruire quinze enfants pauvres, jusqu’au déménagement pendant l’été 2015. Dans un premier temps, devant l’ampleur des travaux à réaliser pour mettre l’école de la rue du Château aux normes, l’Association lyonnaise pour le développement de l’enseignement catholique (Aldec) avait envisagé de la fermer.
« Puis ils se sont rendu compte qu’elle avait une vraie raison d’être à Vénissieux. Je leur ai prouvé qu’elle pouvait se développer. Henri Thivillier, qui était à l’époque adjoint à l’urbanisme de la municipalité, nous a proposé ces locaux qu’EDF avait quittés. L’Aldec a racheté le bâtiment et l’a réaménagé », rappelle Bernadette Molinié.
« Une école de Vénissieux à part entière »
L’école fait partie du centre scolaire La Xavière, représenté jeudi par son directeur général, Tony Colella. Ce groupement d’établissements catholiques d’enseignement accueille 2.770 élèves dans trois écoles primaires (deux à Vénissieux et une à Saint-Fons), deux collèges (à Vénissieux et Chaponnay) et un lycée (Lyon 8e). « Je suis heureux et fier d’avoir pu maintenir notre école dans le centre de Vénissieux, a confié Eric Grimoud, président de l’Organisme de gestion de l’enseignement catholique (Ogec). Je remercie la mairie d’avoir permis cette implantation . »
La municipalité, justement, était représentée par Michèle Picard et son adjointe à l’Éducation, Véronique Callut. Dans son discours, le maire a expliqué qu’elle considérait l’école privée Jeanne-d’Arc « comme une école à part entière de Vénissieux, qui fait partie de notre histoire commune et de notre territoire. » Michèle Picard à rappelé que « la Ville poursuit le même objectif dans ses 21 groupes scolaires publics : favoriser l’épanouissement et le socle de connaissances des enfants, car le vivre ensemble, la citoyenneté et le respect de l’autre, commencent dans la transmission des savoirs. » Pour l’élue, « c’est dans les salles de classe que se construit l’avenir de notre ville et l’avenir de notre collectivité, plus ouverte, plus tolérante, plus éclairée ».
Les parents d’élèves ont offert un bel olivier à l’école. Un geste salué par le père Régis, qui a expliqué que cet arbre était « le symbole de la Palestine, pays de Jésus, et un symbole du peuple de Dieu ».
Photo : Raphaël Bert – Expressions