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Éco-projets : quand l’initiative vient des habitants

Sur 22 éco-projets présentés cette année, la Ville en a retenu une douzaine. Notamment celui porté par deux jeunes étudiantes vénissianes, Myriam Mokhtari et Pricillia Tartre, qui veulent développer l’agriculture urbaine au cœur des Minguettes.

Myriam et Priscillia sur l’avenue Jean-Cagne, là où elles ont choisi d’installer des jardinières pour promouvoir l’agro-écologie

 

En janvier dernier, la Ville a lancé pour la sixième fois son « appel à éco-projets », destiné à soutenir matériellement et/ou financièrement des actions d’intérêt général. La palette des domaines concernés était large : éducation au développement durable, maintien de la biodiversité, propreté, gestion des déplacements, économies d’énergie ou encore recyclage.

Ce sont finalement une douzaine de dossiers – sur les 22 présentés – qui se sont partagé une enveloppe globale de 5 000 euros. « À cette somme, il faut toutefois ajouter l’aide technique et humaine qui est parfois fournie par la Ville : mise à disposition de matériel, de salles, etc. « , souligne Cécile Vigouroux, responsable du service Environnement.

De cette cuvée 2016, on retiendra l’initiative de l’école Joliot-Curie, qui va apprendre à un peu plus d’une centaine d’enfants à se déplacer en sécurité à vélo dans la Ville. Ou notera aussi celle du Collège Paul-Éluard, qui sensibilisera deux classes de 3e aux énergies renouvelables. Mais aux côtés de trois projets de composteurs pour des copropriétés et du développement d’un jardin partagé avenue Jules Guesde, un projet se détache du lot, notamment par son originalité.

Il émane de deux jeunes habitantes du plateau des Minguettes, Myriam Mokhtari et Priscillia Tartre, qui ont eu l’idée de mettre en place des jardinières sur l’avenue Jean-Cagne. L’idée consiste à offrir aux habitants la possibilité de cultiver « en libre-service » des fruits, des légumes et des herbes aromatiques. La première sera installée devant le cinéma Gérard Philippe. Quatre autres devraient suivre, sur des emplacements qui restent à déterminer.

Des jardinières en « libre-service »

« Nous voulons aider les gens à se réapproprier le quartier, et créer du lien social. Ce projet doit être celui des habitants avant tout, assure Myriam. C’est notamment pour cela que nous avons pris contact avec des jardins partagés pour former des « ambassadeurs ». Ces derniers disposeront de kits de jardinage, qui leur permettront de former d’autres personnes à leur tour. »

Et Priscillia d’ajouter : « Nous projetons d’accueillir des classes, des centres sociaux ou des maisons de retraite, et d’organiser des animations, des ateliers et des événements. Mais on ne veut pas faire du rendement. Notre but, c’est de promouvoir l’agro-écologie, et d’utiliser toute la biodiversité pour cultiver des plantes plutôt que des pesticides. Par exemple, on peut faire pousser des tomates avec du basilic, qui va les protéger de certains parasites. »

Reste une question en suspens : certains ne seront-ils pas tentés de se servir malhonnêtement ? « Personne ne vole les fleurs dans les massifs publics. Et comme nous ciblons aussi les enfants, ils seront sensibilisés et responsabilisés. Il faut faire confiance aux gens », conclut Myriam.

 

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