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Drame aux Minguettes : un élève de primaire poignarde un camarade

Ce matin, devant l’école primaire Anatole-France, un élève en a poignardé un autre qui aurait tenté de le racketter. La victime est grièvement blessée mais ses jours ne sont plus en danger. Pour le maire, Michèle Picard, « ce drame illustre l’état de délitement de la société ».

Les faits se sont produits devant l’école primaire Anatole-France, aux Minguettes, vers 8h30. Selon nos confrères du Progrès, qui ont été les premiers à rapporter l’information, un élève d’une dizaine d’années en a poignardé un autre qui aurait tenté de le racketter.

L’enfant, grièvement blessé, a été transporté à l’hôpital HFME de Bron. Son pronostic vital n’est plus engagé à l’heure qu’il est, mais il l’était encore dans la matinée.

L’élève porteur des coups a été entendu par la Brigade de protection des familles à Lyon. Étant âgé de moins de 13 ans, il a été placé en « retenue judiciaire » et non en garde à vue. Cette mesure peut durer douze heures et être prolongée une fois.

Une cellule psychologique a été ouverte dans l’établissement scolaire par l’Éducation nationale et les services de santé scolaire de la Ville. Elle sera remise en place jeudi, selon le rectorat.

Michèle Picard, maire de Vénissieux, s’est rendue immédiatement sur place pour rencontrer l’équipe éducative et lui apporter son soutien. Elle a également pu discuter avec quelques parents présents.

« Ce drame illustre l’état de notre société, son délitement, ses manques de repères qui conduisent à la violence, a déclaré le maire, dans un communiqué publié dans l’après-midi. Nous sommes de plus en plus confrontés à un climat dégradé qui rejaillit dans nos écoles. »

Michèle Picard ajoute qu’elle a décidé d’interpeller directement par courrier la ministre Najat Vallaud-Belkacem, parce que « l’Éducation nationale a un rôle déterminant à jouer en matière de prévention ».

« Tous les acteurs de la société doivent se mobiliser contre cette violence qui touche nos enfants et les met en danger, conclut le maire. Nous devons protéger notre jeunesse, sortir des tabous, des silences, briser l’omerta, et permettre aux enfants d’alerter, de se confier ; et de fait de se sentir en sécurité, entourés de référents responsables. »

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