3200 m2 d’espace dont 1 500 flambant neufs, 80 postes de travail, 6 salles de réunion, une cuisine, un grand réfectoire, une salle de sport… Guy Mathiolon n’était pas peu fier, le 10 juin, d’inaugurer le nouveau siège de Serpollet, l’entreprise phare du groupe Serfim dont il est le P-DG. D’autant que, pour en arriver là, il aura fallu deux ans de travaux, qui se sont étirés de l’été 2 014 à mai dernier. Deux ans durant lesquels les anciens bureaux sont restés en activité sans discontinuer.
Plus de trois cents personnes – clients, collaborateurs, élus vénissians – avaient répondu à l’invitation de l’entreprise. « Nous sommes particulièrement fiers de vous voir si nombreux parmi nous. Nous osons penser qu’il s’agit d’un signe d’attachement et de respect que vous portez à Serpollet, ces hommes et ces femmes qui travaillent, qu’ils soient terrassiers, électriciens, maçons, conducteurs de travaux, chefs d’agence ou directeurs », a souligné Sébastien Bonnet, le directeur de Serpollet.
C’est que Serpollet et Serfim se portent plutôt bien, et la direction tient à le faire savoir. La grandeur des nouveaux locaux doit être perçue comme un signe d’optimisme. « Comme nous avons déjà près de 140 ans, que nous avons prévu de durer un siècle ou deux, et que nous nous développons relativement vite, il était important d’avoir une vision à long terme, a plaisanté Guy Mathiolon. Si l’on construit des bureaux pour qu’ils soient remplis la semaine prochaine, ça ne vaut pas le coup. Là, on est tranquille pour une trentaine d’années. »
« Nous sommes bien à Vénissieux »
Puis d’enfoncer le clou : « En fait, à travers l’inauguration et la construction du nouveau siège de Serpollet, nous avons voulu faire passer trois messages importants pour nous : « La crise, même pas peur « , « Nous sommes bien à Vénissieux », et « Nous croyons en notre avenir ». Et de se lancer dans un discours aux accents volontaristes : « Depuis 1875, nous avons traversé un certain nombre de crises, et au moins une demi-douzaine depuis que nous sommes installés ici. Si l’on écoute les pessimistes de naissance, ce n’est jamais le bon moment pour investir. Heureusement, ce n’est pas ainsi que nous raisonnons chez Serpollet. »
Après avoir loué ses rapports avec les différentes équipes municipales qui se sont succédé à la tête de la Ville depuis plusieurs décennies, Guy Mathiolon est revenu sur l’attrait du site proprement dit. Lequel possèdent des qualités « exceptionnelles » selon lui. « D’ici, on va à Marseille, à Grenoble ou à Genève, sans feux… Nous sommes à quelques kilomètres du cœur de la Métropole. Nous disposons d’un périphérique, d’un métro, de lignes de tramway et d’autoroutes. Je ne crois pas qu’il existe, sur le territoire de la Métropole, une meilleure accessibilité pour notre métier… »
Ce n’est pas le maire, Michèle Picard, qui le contredira. « En tant que maire, je suis fière que le nouveau siège de Serpollet, entreprise historique de Serfim Groupe, reste attaché à notre territoire, à notre histoire industrielle et populaire, a assuré l’élue. J’ai toujours considéré que les entreprises, quelle que soit leur taille, étaient des acteurs à part entière du développement de Vénissieux, de nos quartiers. » Et de mettre en avant « l’implication du groupe Serfim dans la vie de notre commune », rappelant qu’elle « soutient régulièrement, les initiatives et les actions de la Ville en faveur de l’emploi. »
Reste maintenant à Serfim et Serpollet à poursuivre leur route, sans dévier de leur trajectoire. Pour Guy Mathiolon, la recette semble toute simple. « Après plus d’un siècle d’existence, nous avons maintenu notre indépendance, hors des diktats de la finance. Je me suis souvent demandé comment nous avons eu une si belle histoire. La réponse m’est apparue comme une évidence : tout ce qui est nouveau nous passionne. En fait, nous sommes une startup depuis 140 ans. »
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