Culture

Fêtes escales : un festival qui résiste

Point de rendez-vous obligé de l’été, la traditionnelle manifestation vénissiane se tiendra cette année du 14 au 16 juillet. Avec, au programme, de la musique, des animations, de la musique, un pique-nique et de la musique. Dont la Grande Sophie.

« Un festival qui a acquis sa légitimité et qui roule. » C’est en ces termes que Thomas Prian, nouveau programmateur du nouvel équipement Bizarre !, a défini les Fêtes escales. Il prend la succession de Michel Jacques, bien connu à Vénissieux pour avoir dirigé la MJC Le Cadran et assuré la programmation de la Nuit métisse et des Fêtes escales, jusqu’à l’édition 2016. Parti vers d’autres missions, Michel a d’ailleurs été salué par Bayrem Braiki, l’adjoint à la Culture, lors de la présentation à Bizarre ! des prochaines Fêtes escales, ce 26 mai. Ce dernier insistait sur leur « dimension locale » et sur « le rayonnement au-delà des frontières vénissianes » en précisant que la manifestation changeait cette année de formule : « Nous la lançons le 14 juillet pour renforcer l’aspect citoyen et républicain. Cette année, le programme laisse une grande place aux talents féminins. » Avant d’ajouter : « Malgré les contraintes budgétaires que les villes subissent, les Fêtes escales sont un festival qui résiste. »
Occasion de voir sur scène quelques belles têtes d’affiche — citons pour cet été la Grande Sophie et Rokia Traoré —, de découvrir aussi des groupes locaux prometteurs, les Fêtes escales sont avant tout un moment de partage au cours duquel on prend plaisir à arpenter la pelouse du parc Louis-Dupic, rencontrer des amis, boire un verre ou manger un petit plat cuisiné sur leurs stands par les associations. Le plus convivial de tous ces instants restant bien entendu le pique-nique républicain du 14 juillet, celui qui, après la traditionnelle et très attendue prestation de l’orchestre de l’Opéra de Lyon, ouvrira les festivités avec plusieurs animations au programme. Le soir, un trio lyonnais, Projet Schinéar, a l’originalité de proposer parmi ses instruments un violon chinois. Guitariste et percussionniste du groupe, Maxime Vidal précise que le répertoire est un mélange de « musiques asiatiques, du Moyen-Orient et des Balkans et, parce qu’on est jeunes, mixées avec un peu de punk ».

Projet Schinéar

Pour Thomas Prian, c’est ce genre de projet musical qui incarne le mieux l’esprit du festival et qui « dépasse le cadre des musiques traditionnelles ». Ajoutons que Projet Schinéar, « qui a déjà une histoire avec Bizarre ! et a été accueilli en résidence à la salle Érik-Satie », revient dans le courant du mois de juillet, juste avant les Fêtes escales, pour peaufiner son set.
Mônica Passos, qui leur succédera sur scène, est une chanteuse brésilienne dont Thomas met en avant le militantisme : « Elle est la porte-parole des rebellions, qu’elles soient brésiliennes, françaises ou africaines. Elle a repris Léo Ferré, chante des poèmes révolutionnaires et a travaillé avec le jazzman Archie Shepp. »

Les bonheurs de Sophie… et de quelques autres
Le groupe qui ouvrira la session du 15 juillet, The Fat Bastard Gang Band, a le don, selon Thomas, « de rendre le public euphorique ». Eux aussi empruntent leur répertoire aux fanfares balkaniques, style Emir Kusturica et Goran Bregovic, et tout autant au reste du monde : Orient, salsa, punk, etc. Tandis que la formation suivante, Zoufris Maracas, va plutôt chercher ses influences du côté de l’Afrique noire, « avec un son résolument moderne et des textes qui parlent de politique et de précarité ».
La Grande Sophie, qui conclut cette soirée, est à l’opposé de l’héroïne de la comtesse de Ségur. La petite ne connaissait que des malheurs, la Grande procure beaucoup de bonheur. « Ses concerts sont toujours très généreux » assure Thomas Prian et on le croit sur parole.
Pour le dernier jour des Fêtes escales, le 16 juillet, les Monstroplantes se présentent comme « une fanfare électronique avec un DJ qui a rejoint le groupe ». Mazalda, une formation lyonnaise déjà présente dans l’édition 2013 des Fêtes escales, débarquera avec le projet « Super Orion », accompagnée sur scène par le chanteur Sofiane Saidi. Et c’est la chanteuse malienne Rokia Traoré qui clôturera en beauté le festival. « Elle avait annoncé qu’elle renonçait à sa carrière, commente Thomas. C’est un miracle qu’on puisse la voir sur scène, sur laquelle elle semble complètement possédée. Chaque concert est comme son dernier. »

Jeudi 14 juillet
11 heures : Orchestre de l’Opéra de Lyon
12 heures – 19 heures : pique-nique républicain avec Balade dans la tourbière, le Grand Wahzou, la Brouette à musiques, Plank…
20 heures : Projet Schinéar
21h30 : Mônica Passos

Vendredi 15 juillet
20 heures : The Fat Bastard Gang Band
21 heures : Zoufris Maracas
22h30 : La Grande Sophie

Samedi 16 juillet
19h45 : Les Monstroplantes
21 heures : Mazalda – Super Orion
22h20 : Rokia Traoré

L’ensemble des festivités est gratuit et ouvert à tous.

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