La « mosquée turque », comme on l’appelle communément, n’est pas si turque que cela. C’est l’une des nombreuses découvertes que les visiteurs auront faites, le dimanche 22 mai, lors de la journée portes ouvertes annuelle.
Si, à son ouverture, le lieu de culte de Parilly était essentiellement fréquenté par la communauté turque, ses fidèles sont aujourd’hui à plus de 60 % des franco-maghrébins ou des convertis. « Nous avons toujours dit que ce serait un lieu ouvert à tous et c’est une réalité que tout le monde peut constater », soulignait Mustafa Guvercin, l’un des responsables locaux de l’association Milli Gorüs, par ailleurs conseiller municipal dans l’équipe de Michèle Picard.
Le maire, accompagné de quelques adjoints (MM. Braïki, Fadly et Gautin), comptait naturellement au nombre des visiteurs. Quelque 150 personnes au total ont répondu à l’invitation. Accueillis, en guise de bienvenue, avec quelques gouttes d’eau de rose au creux des mains, ils en sont repartis, hommes et femmes, avec une vraie rose, « symbole du prophète », expliquait Mustafa Tunca, chargé de communication.
Comme à son habitude, l’association Milli Gorüs n’avait rien laissé au hasard pour faire de cette journée une réussite. Projection d’un PowerPoint de présentation de la mosquée, petite collation autour de l’incontournable verre de « çay », puis visite guidée avec moult explications sur les activités menées par Eyüp Sultan : soutien scolaire, aide humanitaire, assistance juridique et familiale…
« C’est la deuxième année que nous organisons cette journée portes ouvertes, précisait Yunus Atak, président de Milli Gorüs pour la région Rhône-Alpes Auvergne. C’est un moment clé qui a pour but de favoriser le dialogue inter-religieux, répondre aux craintes qui peuvent s’exprimer dans le contexte tendu que nous connaissons, et surtout montrer que nous pouvons vivre ensemble. »
La mosquée va bientôt entrer dans sa période la plus active de l’année, avec le début du ramadan (probablement le 6 juin). Pendant un mois, entre 350 et 500 personnes sont attendues pour le dîner quotidien de rupture du jeûne. « Un cuisinier viendra spécialement de Turquie, indique Mustafa Guvercin. Tous les soirs, à tour de rôle, selon les moyens des uns et des autres, le repas sera offert par quelques fidèles à l’ensemble des convives. Le ramadan est un grand moment de partage. »
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