Sous l’autorité du préfet délégué à l’Égalité des chances, Lyazid Belasri est chargé de la coordination de l’action des services de l’État dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Entretien.
En novembre 2014, Lyazid Belasri a été nommé pour trois ans délégué du préfet pour la commune de Vénissieux. Rattaché au préfet pour l’Égalité des chances, Xavier Inglebert, il est chargé de la coordination de l’action des services de l’État dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). Son rayon d’action couvre le plateau des Minguettes, ainsi que les quartiers Duclos-Barel et Langlet-Santy.
– Pouvez-vous évoquer votre parcours personnel ?
Lyazid Belasri : Je suis titulaire d’une maîtrise d’ethnologie et d’une licence de psychologie. Au départ, je voulais être enseignant, mais j’ai dû changer de voie par nécessité. De 1993 à 2001, j’ai donc travaillé comme animateur social à Saint-Priest. En 2001, j’ai réussi le concours pour devenir conseiller à l’ANPE. J’ai occupé ce poste jusqu’en 2009, date à laquelle j’ai été détaché comme délégué du préfet à Rillieux-la-Pape. Depuis fin 2014, je suis en fonction à Vénissieux.
– Quelle est votre mission ?
L.B. : Mon travail consiste à « mettre un peu d’huile dans les rouages » lorsque c’est nécessaire. J’interviens dans les domaines de la santé, du développement urbain, du développement économique, de l’emploi, de l’insertion et de la prévention. Nous disposons notamment cette année d’un budget de 600 000 euros pour accompagner financièrement des actions qui visent à développer la cohésion sociale, en lien étroit avec les collectivités territoriales et la commune. L’idée, c’est de faire en sorte que les notions de vivre ensemble et de lien social puissent être partagées par tous.
– Quelles actions, par exemple ?
L.B. : Nous finalisons en ce moment l’aspect financier d’un dispositif qui s’appellera « Chantier permanent d’insertion ». Il permettra à des jeunes en décrochage scolaire, sortis des radars des services publics, d’avoir une expérience de travail et de bénéficier d’une formation qualifiante. Il devrait concerner environ une cinquantaine de personnes par an. Dans un autre registre, nous accompagnons les associations culturelles sur les thèmes de l’expression et de la médiation littéraire, en mettant en place des partenariats avec des entreprises autour de ces actions. C’est par exemple le cas avec Vinci et BNP Paribas, qui financent des actions dans les collèges.