Jean‐Luc Da Passano est vice-président de la Métropole de Lyon, en charge des Grandes Infrastructures.
Où en sont les projets de contournement autoroutiers de l’agglomération ?
La Métropole souhaite que le problème du trafic qui passe au cœur de l’agglomération soit réglé le plus rapidement possible. Soyons clairs, on ne parle pas seulement de la traversée sous Fourvière et par les quais du Rhône, mais aussi du boulevard Laurent-Bonnevay et de la Rocade est. Vénissieux aussi fait partie de ce cœur de l’agglomération, elle est concernée par les nuisances de cette circulation de transit. Dans tous les cas, le contournement profitera aux Vénissians. Il est indispensable. Nous avons assez attendu, il faut maintenant prendre des décisions.
Des décisions à quel niveau ?
Un tel aménagement, concernant un axe stratégique majeur aux niveaux national et international, relève de la compétence de l’État. A travers ses récentes déclarations, le président de la Métropole, Gérard Collomb, indique au gouvernement qu’il faut aller vite, qu’il y a urgence à trancher. Notre demande de déclasser l’A6-A7 pour en faire une voirie locale va dans ce sens et permet de mettre l’État devant ses responsabilités.
Quand est-ce que l’État donnera sa réponse ?
S’agissant du déclassement de l’A6-A7, nous espérons une réponse avant l’été, peut-être en mai. Concernant le tracé du contournement, il faut attendre le résultat des études demandées à la Dreal par le conseil métropolitain en septembre dernier. Ces études doivent comparer les avantages et les inconvénients des contournements est et ouest, et la faisabilité technique, financière et juridique d’un système de péage de transit. Le coût de ces études, 500 000 euros, est pris en charge à 50% par l’Etat et 50% par la Métropole. Nous aurons ce document de travail avant septembre.
Le contournement ouest serait compliqué techniquement, cher et long à mettre en service alors que le contournement est existe déjà en grande partie. Le choix du tracé n’est-il pas couru d’avance ?
La question n’est pas encore tranchée. La décision sera prise par l’État sur la base du document de travail commandé à la Dreal.
Où en est le projet de tronçon ouest du périphérique, le TOP, également appelé « Anneau des sciences », qui permettrait de boucler le boulevard Laurent-Bonnevay ?
Nous souhaitons avoir purgé toutes les démarches administratives légales en 2020. Ensuite, il faudra dix ans pour réaliser complètement cet équipement de 15 km, enterré sur 85% de son parcours, et qui coûtera environ 2,5 milliards d’euros. On peut envisager que certaines portions du TOP soient mises en circulation avant le bouclage complet, pour soulager les déplacements. Ce qui sera recherché, c’est un équipement mêlant transports en commun et véhicules individuels, avec des pôles multimodaux sur toute sa longueur, permettant de passer aisément et rapidement d’un mode de transport à l’autre, automobile, métro, tram, bus, vélo…
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