Passant en centre-ville, près du Centre associatif Boris-Vian, vous avez sans doute aperçu cette résidence, un peu en retrait de l’avenue Marcel-Paul. Son architecture moderne, ses murs aux arêtes vives, ses façades où contrastent blanc éclatant et jaune mimosa, ses balcons en verre dépoli et hautes persiennes lui donnent l’air d’un tableau de Mondrian. Un tableau dans lequel on peut habiter depuis décembre dernier. Le 31 mars, la résidence des Jardins d’Eze a été inaugurée par Michèle Picard, maire de Vénissieux, en présence des partenaires de l’opération, acteurs de l’immobilier et bailleurs (Rhône Saône Habitat, Nacarat, Alliade Habitat), institutions et collectivités (Caisse des dépôts et consignations, Métropole, Région…). La résidence comprend également, côté avenue, le nouveau foyer Paul-Langevin. Lumineux et pratique, il accueillera notamment les permanences du Conseil de quartier du Centre.
Cette réalisation « montre que tous les quartiers de Vénissieux sont en mouvement, qu’ils profitent tous, en centre-ville comme en territoires Politique de la ville, au nord comme au sud, de l’attractivité retrouvée de notre ville dans sa globalité, a déclaré le maire. C’est un point essentiel, capital même, pour faire de notre commune, non pas un lieu de passage, mais l’entrée Sud de l’agglomération lyonnaise. »
Un quartier en devenir
Situés sur l’emplacement des anciennes serres municipales et le début du coteau, légèrement en surplomb du centre-ville tout proche, les nouveaux bâtiments ne comportent pas de commerces en rez-de-chaussée, pour éviter une concurrence malvenue avec ceux de la place Léon-Sublet. Le principe retenu a été de faire naître un petit quartier ouvert sur la ville, mêlant espaces privés (courette boisée, coursives, grands balcons…) et publics : nouvelles rues, square planté, parking… Avec ses 74 appartements en locatif social, les Jardins d’Eze constituent la troisième étape du programme des Jardins du monde (également appelé îlot Romain-Rolland), qui comprend déjà les Jardins Bagatelle (27 logements) et l’Alhambra (36 logements) et offrira au total 341 logements à l’issue de l’opération, fin 2019.
Plus de 300 logements, ça fait du monde. La Ville a-t-elle anticipé le nombre d’enfants à scolariser parmi les nouveaux habitants ? « On estime que pour cent nouveaux logements, il faut compter 20 à 25 enfants en âge d’aller à l’école, explique Yolande Peytavin, première adjointe au maire, en charge notamment du développement de la Ville. Juste à côté de l’îlot Romain-Rolland, nous construisons la nouvelle école Flora-Tristan, qui accueillera les nouveaux venus et permettra de désengorger l’école du Centre. » Pas si nouveaux que ça, d’ailleurs, les « nouveaux venus » : « Parmi les primo-accédants des deux premières tranches livrées, on trouve en effet une majorité de Vénissians (43 %), suivis de personnes qui habitaient la métropole (35 %) ou Lyon même (20 %), détaille Sylvain Galdéano, directeur de l’aménagement, de l’urbanisme et de l’économie à la Ville de Vénissieux. On retrouve la même proportion parmi les locataires entrés à ce jour dans la résidence des Jardins d’Eze, avec 38 % de Vénissians, 29 % de personnes venues d’une commune du Grand Lyon et 24 % de Lyon. Les autres venant de plus loin dans le département ou en dehors. » Des pourcentages qui montrent l’attachement des Vénissians pour leur ville et l’attractivité croissante de la commune à l’échelle de l’agglomération. « Un dynamisme démographique qui est à la fois une chance et un défi » a relevé Gilles Gascon, maire de Saint-Priest, qui représentait le conseil régional lors de l’inauguration du 31 mars.
Une urbanisation à taille humaine
Favoriser le vivre ensemble, permettre aux habitants de s’approprier leur ville, aménager le cœur de Ville en direction du pôle multimodal de la gare… Pour Michèle Picard, le programme du quartier Romain-Rolland illustre plusieurs axes de la politique municipale : « la diversité des parcours résidentiels, la dimension énergétique, avec le raccordement à notre réseau de chaleur urbain, et l’ouverture en septembre prochain de Flora-Tristan, le 21e groupe scolaire de Vénissieux. Une articulation réfléchie, anticipée, qui s’inscrit dans le cadre d’une urbanisation à taille humaine et globale. Nous ne pensons pas qu’en termes de logements ou de résidences, nous pensons en termes de quartier de vie, de présence de services publics de proximité, d’accompagnement des familles. »
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