Après la journée « collège mort » organisée le 10 mars dernier, plus de 80 % d’enseignants étaient à nouveau en grève ce mardi 22 mars. Tous sont inquiets de la baisse de la DHG (Dotation horaire globale). “Rien n’a évolué, précise un représentant du collectif composé d’enseignants syndiqués ou non. Nous avons été reçus par le Dasen (Directeur académique des services de l’Éducation nationale), de son adjoint et d’un gestionnaire. Ils nous ont alloué huit heures supplémentaires : c’est du saupoudrage. Alors qu’il manque aujourd’hui 60 heures en Dotation horaire globale. Nous avons expliqué les dispositifs mis en place pour la réussite des élèves : travail en groupe en sciences, en lettres, etc; avec une hausse de 10 points de réussite au brevet. Pour autant, le rectorat ne nous donne rien. ”
Les parents d’élèves soutiennent à fond le mouvement. Mme Mahamdi présente à l’entretien avec le Dasen, indique : “ Il est arrivé en retard à l’entretien, n’était pas à l’écoute.On parle de la réussite de nos enfants, de lutte contre le décrochage scolaire, mais sans moyen supplémentaire c’est impossible. Alors que certains dispositifs ont fait preuve de leur efficacité.”
La mobilisation des professionnels reste très active. “Nous allons envoyer un courrier directement au ministre sans passer par la voie hiérarchique, et lancer une lettre ouverte dans les médias. » Le conseil pédagogique puis la commission permanente auront au lieu au collège dans les prochains jours avant un nouveau conseil d’administration le 4 avril.
Véronique Callut, adjointe au maire en charge des affaires scolaires, annonçait aux enseignants et aux parents “qu’une entrevue a été demandée au Dasen. Nous soutenons l’ensemble de nos enseignants qui œuvrent pour le bien-être de nos plus jeunes et leur réussite scolaire.” Par ailleurs, Pierre-Alain Millet, adjoint au maire et conseiller métropolitain, membre élu au CA du collège, devrait prendre la parole en Conseil de métropole pour alerter les autres élus de ces situations. Le collège Jules-Michelet ne serait pas le seul établissement de Vénissieux à faire face à cette baisse de dotation.
Les habitants des tours gérées par GLH n'ont toujours pas de chauffage. Ils étaient une soixantaine à manifester leur mécontentement ce mercredi matin.