« Chirine et Mélinda doivent rester avec nous ! » Sur les grilles et les fenêtres de la maternelle Léo Lagrange, à Vénissieux, des affiches de toutes les couleurs proclament le soutien de l’école à la famille Bachir Brahim, menacée par une expulsion qui peut intervenir à tout moment.
Kamel Bachir Brahim et Amel Krarraz, tous deux d’origine algérienne, sont arrivés en France en 2010. Amel est venue pour une importante opération aux yeux, qui n’a que partiellement réussi et nécessite de nouveaux soins. Leur demande de titre de séjour « étranger malade » en 2013 a pourtant été rejetée et a donné lieu à une première OQTF (Obligation à Quitter le Territoire Français). En 2015, nouvelle demande, cette fois au titre « vie privée et familiale ». Il a lui aussi été rejeté et une nouvelle OQTF vient d’être prononcée. Au moindre contrôle policier, leur vie peut basculer dans le drame.
« Kamel et Amel vivent à Vénissieux où leurs quatre enfants sont scolarisés, explique Pascale Delorme, de RESF. Les deux grands, Aymen et Anis, sont en CP et en CM2 à Louis Pergaud. Les deux fillettes, nées en France, sont en petite et en moyenne section à Léo Lagrange. C’est une petite famille tranquille, que l’on empêche de travailler et qui vit dans l’angoisse d’être arrêtée, placée en centre de rétention ou assignée à résidence. Non seulement ils ne doivent pas être expulsés mais ils doivent être régularisés », insiste Pascale Delorme. Impliqués dans la vie associative vénissiane (Kamel est bénévole aux Restos du coeur et à Emmaüs) le couple souhaite continuer à construire sa vie ici. Le 21 mars, à « l’heure des mamans » les enseignantes et les Atsem de l’école Léo Lagrange ont proposé aux parents du quartier de signer la pétition lancée par RESF lors d’un goûter où Kamel et Amel ont pu mesurer le soutien chaleureux de leurs voisins et amis. En signant la pétition (en ligne ici), vous pouvez contribuer à cette mobilisation.
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