Omar, originaire de Tunisie, vit en France depuis plusieurs années. Après avoir réussi son bac, il a intégré un BTS au lycée Marcel-Sembat. Sous le coup d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français), il était convoqué le 25 février devant le tribunal administratif de Lyon. Le soutien apporté par du personnel du lycée, des enseignants ainsi que des membres du réseau RESF, n’a pas infléchi la décision de la justice. Le jugement a confirmé la première OQTF. Omar était censé quitter le territoire français le vendredi 18 mars.
Dès l’annonce du jugement, la responsable de l’établissement, les enseignants et le personnel ont amplifié la mobilisation. Dans un communiqué, les représentants du syndicat CGT Éduc’action dénoncent l’expulsion programmée de l’étudiant : “Nous demandons à la préfecture du Rhône de surseoir à son expulsion et de procéder à sa régularisation. Par ailleurs nous attirons l’attention des services préfectoraux sur le fait que l’exécution d’une telle mesure, intervenant dans un contexte de mouvement de lycées et étudiant, risque de susciter une forte émotion auprès de la communauté scolaire, pouvant porter gravement atteinte au climat scolaire. »
Autre mobilisation, en faveur cette fois de deux familles, également sous le coup d’une OQTF. Ce lundi 21 mars, à 16 heures, à l’école Léo-Lagrange, des parents, des enseignants et des représentants de RESF feront signer une pétition à tous ceux qui soutiennent M. B et Mme K, menacés d’expulsion avec leurs quatre enfants, tous scolarisés dans des écoles de Vénissieux.
Une mobilisation est également envisagée à l’école Louis-Pergaud, où sont scolarisés les enfants de Mme B. En France depuis plus de trois ans, cette dame a vécu plus d’un an avec un récépissé en tant qu’accompagnatrice d’étranger malade. Après le décès de son mari, en 2015, elle s’est retrouvée en situation irrégulière. Sa demande d’un titre de séjour vie privée familiale lui a été refusé. Elle a cinq enfants : deux au collège, deux en primaire et un en crèche. “Cette maman, qui a dû beaucoup déménager, alternant différents hébergements d’urgence et des moments sans domicile fixe, ne demande qu’à vivre dans une certaine stabilité et ceci ne peut passer que par une régularisation », souligne RESF.