C’est une véritable bouffée d’oxygène. Alors que 2015 avait été l’année de toutes les difficultés pour le Centre régional des techniques avancées (CERTA), 2016 s’annonce sous de meilleurs auspices. L’association a en effet remporté un appel d’offres important, lancé par la Région.
« Au 30 janvier 2015, nous n’avions plus aucune formation qualifiante engagée. Il ne restait plus que 350 stagiaires à former jusqu’au mois de juillet, rappelle le directeur, Wilfrid Aubert. Cette situation nous a contraints à mettre en place un plan social, et nous avons dû nous séparer de 13 personnes sur 30 en juillet. Ce qui fut un véritable choc. » En septembre 2015, la Région annonce qu’elle attribue au Certa ce marché de formation sur les « Compétences premières » en trois cursus, à destination du public vénissian. 450 à 550 jeunes seront accueillis à l’année, pendant trois ans. « 1500 personnes que nous pouvons accompagner, c’est quelque chose de significatif, se réjouit Wilfrid Aubert. Le Certa n’a de raison d’être que si nous permettons à des gens en difficulté de reprendre le train d’une insertion sociale, professionnelle et qualifiante. »
L’association travaille aussi sur d’autres fronts. Elle a ouvert en septembre une formation de vendeurs automobile pour douze jeunes, en collaboration avec le groupe Vulcain, dans le cadre du Contrat d’aide et de retour à l’emploi durable (Cared). Sept personnes dites « éloignées de l’emploi » apprennent aussi le métier de gardien d’immeuble depuis le début de l’année scolaire. Enfin, elle propose désormais une remise à niveau pour des jeunes suivis par la Mission locale, souhaitant se diriger vers les métiers de la mécanique. Il s’agit d’un CAP (2 ans) qui concerne pour l’heure une douzaine de personnes. Toutes ces formations devraient être pérennisées.
Mais d’ici à la fin de l’année, le Certa doit encore trouver 200 000 euros pour atteindre l’équilibre. Wilfrid Aubert reste confiant. « Cette année, nous avons réussi un tour de force […] et nous nous voyons revivre. L’équipe est très bonne et nous disposons d’un outil de travail d’utilité publique. »
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